HÔPITAL
DIRECTEUR SOINS RECOURS CMH UMHP
Date et Heure
d'expédition : 24/10/02
Envoyé par : APM
DEUX SYNDICATS DE MÉDECINS
HOSPITALIERS DEMANDENT L'ANNULATION DÉCRET CRÉANT
LE CORPS DES DIRECTEURS DE SOINS
PARIS, 24 octobre (APM-Reuters) - La Coordination médicale
hospitalière (CMH) et l'Union des médecins des
hôpitaux publics (UMHP), affiliée à l'INPH,
annoncent dans un communiqué avoir déposé
un recours auprès du Conseil d'Etat pour obtenir l'annulation
du décret portant création du corps des directeurs
de soins de la fonction publique hospitalière.
Selon le décret du 19 avril 2002, ce corps qui remplace
celui des directeurs des services de soins infirmiers (DSSI),
est constitué de cadres issus, selon leur formation d'origine,
des filières infirmières, rééducation
et médico-technique. Il a comme mission principale de
coordonner les soins pour l'activité paramédicale.
Les deux syndicats soulignent tout d'abord "l'irrégularité"
de la procédure suivie, le texte ayant été
publié au Journal Officiel du 23 avril 2002 sans consultation
des instances, en particulier du Conseil supérieur des
hôpitaux.
Sur le fond, ils estiment que le décret est en contradiction
avec dispositions législatives du code de la santé
publique du fait de l'extension de compétence des directeurs
de soins vis-à-vis de certaines catégories de
personnels médico-techniques, de responsabilité
au regards de celles des chefs de service, et du fonctionnement
de la Commission Médicale d'établissement.
Selon le codé de la santé publique, les chefs
de service et de fédération sont responsables
des protocoles et du suivi de l'organisation des soins explique
à 1'APM le président de la CMH, François
Aubart. On ne peut pas créer deux systèmes de
responsabilité parallèles, d'autant que le patient
attend que les soins qui lui sont prodigués soient coordonnés
par le médecin qui le prend en charge.
Les syndicats considèrent également que le décret
est "incompatible" avec le code de déontologie
médicale car il porte atteinte au principe d'indépendance
professionnelle des médecins dans l'exercice de leur
activité".
Ils affirment avoir reçu le "soutien" du
Conseil national de l'ordre médecins dans leur démarche
d'annulation du décret
L'ORDRE DES MÉDECINS
GARDES ASSURANCES
Date et Heure d'expédition : 21/10/02
Envoyé par : APM
L'ORDRE DES MEDECINS EST CONTRE L'ABROGATION DE L'ARTICLE 77 ET
N'EXCLUT PAS UNE RÉÉCRITURE
PARIS, 21 octobre (APM-Reuters) - Le président et le
secrétaire général du Conseil national
de l'Ordre des médecins se sont prononcés contre
l'abrogation de l'article 77 du code de déontologie relatif
au caractère obligatoire de 1a permanence des soins,
en se déclarant toutefois ouvert à sa réécriture,
lors d'une conférence de presse lundi.
L'abrogation de l'article 77, qui considère que la permanence
des soins est une obligation déontologique, est réclamée
à la quasi unanimité par les syndicats de médecins
libéraux, dans le cadre du groupe de travail " permanence
des soins " mis en place par Jean-François Mattei
et présidé par l'ancien sénateur Charles
Descours.
L'article 77 ne doit pas être abrogé, c'est ce
que pense le conseil de l'Ordre a déclaré son
secrétaire général, le Dr Jacques Lucas,
expliquant que cette position a été prise lors
d'assises qui ont réuni la semaine dernière les
secrétaires généraux de l'Ordre.
Toutefois, nous ne sommes pas fermés à examiner
les choses avec sérénité a ajouté
Jacques Lucas. Maintenir l'article 77 ne veut pas dire qu'une
rédaction ne soit pas revue. Peut être faudra-t-il
que la rédaction de l'art. 77 soit rendue plus explicite,
en ce qui concerne la continuité des soins et la mission
de service public, a-t-il ajouté.
" Si l'article 77 devait être abrogé, la
mission de service public de l'Ordre dans ce domaine serait
effacée", a déclaré de son côté
le président, le Pr Jean Langlois.
Dans ce cas, les médecins ne gagneraient pas forcément
à devoir répondre en terme de permanence de soins,
à des personnes qui ont seulement des responsabilités
administratives, a-t-il fait remarquer, rappelant l'épisode
des réquisitions prononcées par les préfets
lors du conflit des médecins.
"Si on annule l'article 77, pourquoi demain ne pas abroger
tel autre article qui posera problème?", s'est interrogé,
de son côté, Jacques Lucas sans compter que cette
abrogation mettrait les médecins sous l'emprise de l'article
47 qui prévoit que " quelles que soient les circonstances
" la continuité des soins doit être assurée.
Les deux responsables ont jugé nécessaire de
revoir avant tout les conditions de service public de la garde
et de se pencher ensuite sur le caractère obligatoire,
en réfléchissant aux moyens de financements de
structures de permanence des soins. Nous insistons très
fortement sur "l'importance d'une régulation",
et, déclare le président Jean Langlois
"L'Ordre apparaît comme un blocage pour une évolution
du système : c'est une contre-vérité "
s'est insurgé le secrétaire général,
affirmant que 75% des conseils départementaux ont redéfini
les secteurs de gardes
Face à ceux qui accusent au contraire ces conseils départementaux
de rien faire, l'Ordre a écrit au sénateur Charles
Descours pour lui donner une liste nominative des conseils qui
n'auraient pas rempli leur rôle.
"Cette question risque de ne pas avoir de réponse",
a affirmé Jacques Lucas, qui a en revanche estimé
que les caisses primaires n'étaient pas toujours "pressées"
de payer les astreintes. "Dans l'Ain, les astreintes résultant
des réquisitions n'ont toujours pas été
rémunérées", a-t-il regretté.
Si le conseil de l'Ordre "ne se sent pas coupable"
sur le dossier de la permanence des soins, il s'inquiète
en revanche de l'évolution de la démographie médicale
locale et du manque de médecins dans certaines régions
rurales.
"Elle exige des solutions immédiates, mais qui
seront difficiles à trouver", a estimé Jean
Langlois.
Quant à l'évolution nationale de la démographie
médicale, " les problèmes auraient dû
être résolus dés 1992 "
Le président de l'ordre a également jugé
que "le numerus clausus tel qu'il est prévu ne répondra
pas aux besoins (de 1a profession) dans dix ou ans".
VERS UN CABINET SECONDAIRE DES MÉDECINS
En partie pour tenir compte de ce contexte de démographie
médicale, l'ordre réfléchit à une
évolution du code de déontologie, de façon
à autoriser les médecins, en particulier les généralistes,
à pouvoir exercer dans un autre lieu que leur cabinet
médical.
Actuellement, les médecins n'ont pas le droit de disposer
d'un cabinet secondaire, sauf lorsque les besoins de la population
l'imposent.
"Mais la société change, les médecins
changent", a fait remarquer Jean Langlois,
Autre aménagement envisagé, celui de l'assistanat
et du principe "quasi sacré" selon lequel un
médecin ne peut avoir d'assistant. L'ordre confit désormais
"qu'un collaborateur médecin pourrait être
utile".
Le président de l'ordre s'est en revanche déclaré
hostile à une évolution du secret professionnel,
principe "intangible".
" Le législateur crée des dérogations
nombreuses, qui nous préoccupe beaucoup " a déclaré
Jean Langlois, regrettant également que " les médecins
parlent trop ".
Interrogé sur 1e cas Delanoë, Jean Langlois a estimé
que "les chirurgiens ont été trop bavards".
"Nous n'avons pas déclenché d'affaires disciplinaires
mais une lettre leur a été adressée"
pour leur rappeler leurs obligations déontologiques,
a-t-il déclaré.
"Ils auraient mieux fait de se taire et de faire un bulletin
de santé ; la famille aurait ensuite décidé,
ou pas, de divulguer", a estimé Jean Langlois.
Interrogé sur le dossier des assurances, le président
de l'Ordre a affirmé que "des pans entiers de la
profession risquent de ne plus être assurer le ler janvier
2003", notamment les anesthésistes réanimateurs
et les chirurgiens, faisant craindre que " des professionnels
soient obligés d'arrêter leurs activités
".
"c'est un sujet préoccupant", a déclaré
Jean Langlois, qui a également évoqué la
situation des établissements publics.
HÔPITAL DÉMOGRAPHE
OBSERVATOIRE
Date et Heure d'expédition
: 23/10/02
Envoyé par : APM
HÔPITAL: 28 000 DÉPARTS PRÉVUS EN 2010
PARIS, 23 octobre (APM-Reuters) - Les départs de la
fonction publique hospitalière vont s'accélérer
au cours de la décennie pour atteindre 28 000 en 2010,
selon le rapport 2002 de l'Observatoire de l'emploi rendu public
mardi par le ministre de la Fonction publique et de l'aménagement
du territoire, Jean-Paul Delevoye.
Dressant les perspectives démographiques de la fonction
publique à l'horizon 2010, les auteurs. du rapport indiquent
que le nombre de départs de la fonction publique hospitalière
passera de 16 000 en 2002 à 23 000 en 2006 et 28 000
en 2010.
Les départs à la retraite dans toute la fonction
publique augmenteront plus tôt que dans le secteur privé
en raison, précisent-ils, du "poids relatif plus
important des personnes âgées de 50 ans et plus
dans les fonctions publiques (à hauteur de 21% dans la
fonction publique hospitalière) des âges de départ
à la retraite plus précoces pour certaines catégorie
de fonctionnaires" .
Dans la fonction publique hospitalière, comme dans d'autres
secteurs la croissance des départs "se poursuivra
au-delà de 2010".
Les auteurs soulignent en outre que parallèlement à
cette croissance fonction publique qui recrute des personnels
de plus en plus qualifié devoir faire face à une
concurrence de plus en plus accrue avec le secteur privé
pour le recrutement de jeunes diplômés.
C'est donc "sur un marché plus restreint et plus
concurrentiel de la main d'uvre que les administrations
auront à évaluer leurs besoins quantitatifs. et
qualitatifs en ressources humaines".
"La mise en place de plans de gestion prévisionnelle
des emplois, des effectifs et des compétences (GPEEC)
permettra de déterminer les besoins moyen et long terme,
en lien avec les missions et de prévoir des recrutements
nécessaires", ajoutent-ils.
Jusqu'en 2000, les initiatives en matière de GPEEC,
si elles ont été nombreuses, sont toutefois restées
"partielles" et "inégalement mise en valeur
au sein des fonctions publiques", constatent-ils.
Dans le domaine hospitalier, un observatoire national des emplois
et métiersété installé le 17 avril
2002, rappellent les auteurs.
Cette structure paritaire a pour missions de suivre l'évolution
des emplois, de contribuer au développement d'une stratégie
de gestion prévisionnelle, dé proposer des orientations
prioritaires, de format particulier, d'apprécier l'évolution
des fonctions, des métiers et des qualifications et de
recenser les métiers nouveaux.
PROGRESSION DES EFFECTIFS DE 6 % ENTRE 1990 ET 1999
Par ailleurs, selon l'Observatoire de l'emploi public, les effectifs
fonction publique n'ont augmenté "guère plus"
que l'emploi total ces dernières années.
Entre 1990 et 1999, la progression a été de 7,7
%, dont 6 % pour les hôpitaux publics.
En 1999, la fonction publique hospitalière représentait
18% de toute fonction publique., avec un effectif de 707 000
personnes dont 46 000 titulaires (6, 4% des effectifs).
Mais la part des non titulaires se montre "variable"
selon la taille établissements, les CHR en employant
peu alors que les hôpitaux locaux recours plus fréquent
à ce type d'emplois. Elle est également "
différente " selon les filières professionnelles,
étant par exemple importante dans la filière socio-éducative
que dans la filière .médico-technique.
"A la différence de la fonction publique territoriale,
le taux de non-titulaires a progressé ces dernières
années dans les hôpitaux publics de 1 point entre
1997 et 1999", ajoutent les auteurs du rapport.