Retraites
Les Praticiens Hospitaliers relèvent du régime général
de la Sécurité sociale pour leur retraite de base et
de l'IRCANTEC pour leur retraite complémentaire.
I- LA RETRAITE DE BASE SÉCURITÉ SOCIALE
A partir de 60 ans et au plus tard à 65 ans qui est la limite
d'âge pour les Praticiens Hospitaliers (avec prolongation d'1
à 3 ans selon la situation de famille), la retraite de base
était accordée au taux plein de 50% du salaire annuel
des 10 meilleures années (limité au plafond de la Sécurité
Sociale (2352 euros au 1/1/02) soit une retraite théorique
mensuelle maximale de 1176 euros au 1/1/00.
En pratique malheureusement les modalités de calcul en vigueur
ne permettent d'espérer qu'une retraite mensuelle équivalente
à 42% environ du plafond soit 987 euros mensuels.
Cependant, depuis le 1er janvier 1994 :
- Le nombre de trimestres de cotisation nécessaire pour disposer
d'une retraite à taux plein, de 150 (37.5 ans) est progressivement
amené à 160 (40 ans). Tableau 1.
- La base de calcul des 10 meilleures années est progressivement
étendue aux 25 meilleures années
Tableau 1
Calcul de la pension sur la période transitoire
Année de naissance
|
Année des 60 ans *
|
Nombre de trimestres exigés pour obtenir
le taux plein
|
Avant 1934
|
Avant 1994
|
150
|
1934
|
1994
|
151
|
1935
|
1995
|
152
|
1936
|
1996
|
153
|
1937
|
1997
|
154
|
1938
|
1998
|
155
|
1939
|
1999
|
156
|
1940
|
2000
|
157
|
1941
|
2001
|
158
|
1942
|
2002
|
159
|
1943 et suivantes
|
2003 et suivantes
|
160
|
|
* ou année du décès pour
le calcul des pensions de réversion
|
|
II- LA RETRAITE IRCANTEC
Le montant de la retraite annuelle IRCANTEC est égal au nombre
total de points obtenus multipliés par la valeur du point au
moment de la liquidation (0.39736 euros au 1/1/02).
Le droit à la retraite IRCANTEC est ouvert à taux plein
à 65 ans mais peut l'être dès 60 ans à
condition de totaliser 37,5 ans au régime de base.
La retraite prise entre 60 et 65 ans sans avoir 37.5 ans de cotisation
est minorée de façon définitive selon le tableau
suivant.
Tableau 2
Age
|
Coefficient
|
Nombre de trimestres
|
60 ans
|
0.78
|
130 ou moins
|
60 ans et 3 mois
|
0.7925
|
131
|
60 ans et 6 mois
|
0.805
|
132
|
60 ans et 9 mois
|
0.8175
|
133
|
61 ans
|
0.83
|
134
|
61 ans et 3 mois
|
0.8425
|
135
|
61 ans et 6 mois
|
0.845
|
136
|
61 ans et 9 mois
|
0.8675
|
137
|
62 ans
|
0.88
|
138
|
62 ans et 3 mois
|
0.89
|
139
|
62 ans et 6 mois
|
0.9
|
140
|
62 ans et 9 mois
|
0.91
|
141
|
63 ans
|
0.92
|
142
|
63 ans et 3 mois
|
0.93
|
143
|
63 ans et 6 mois
|
0.94
|
144
|
63 ans et 9 mois
|
0.95
|
145
|
64 ans
|
0.96
|
146
|
64 ans et 3 mois
|
0.97
|
147
|
64 ans et 6 mois
|
0.98
|
148
|
64 ans et 9 mois
|
0.99
|
149
|
Le coefficient applicable dépend du nombre de trimestre d'assurance
réunis auprès des régimes de base et de l'âge
auquel l'affilié désire obtenir sa retraite.
C'est le coefficient le plus élevé, c'est à dire
le plus avantageux, qui sera retenu pour le calcul de sa retraite.
Exemple :
Si un agent réunit 133 trimestres d'assurance et désire
que sa retraite prenne effet à 61 ans et 3 mois, c'est le coefficient
correspondant à l'âge (0.8425) qui sera pris en compte.
Assiette de cotisation
En règle générale, les cotisations sont assises
sur la totalité des rémunérations, hors astreintes.
Toutefois :
- Elles ne sont assises que sur les deux tiers pour les praticiens
temps plein avec secteur privé, les praticiens temps partiel,
les attachés, les internes, faisant fonction d'internes et
résidents ;
- Elles ne sont assises que sur la rémunération universitaire
pour les chefs de clinique et assistants hospitaliers ayant un secteur
privé;
- Elles sont assises sur la totalité des rémunérations
y compris les indemnités d'astreintes pour les étudiants
hospitaliers, et les médecins sans statut, notamment les médecins
des hôpitaux locaux et des maisons de retraite, les médecins
nommés à titre provisoire et les remplaçants
et suppléants, les praticiens Contractuels.
Depuis le 1/7/96, les indemnités de garde sur place font partie
de l'assiette ainsi que les appels d'astreinte supérieurs à
3h (ayant donc donné lieu à indemnité de 1/2
garde ou d'1 garde).
Le taux global des cotisations (part du médecin et part de
l'hôpital) est de 5.63% sur la partie de la rémunération
limitée au plafond de la Sécurité Sociale (Tranche
A) et de 17.5% sur la partie supérieure au plafond (Tranche
B).
III- CONDUITE A TENIR
L'IRCANTEC propose aux praticiens une préparation personnalisée
de leur dossier de retraite dès 58 ans avec l'envoi de leur
bulletin de compte récapitulatif. Des réunions d'information
peuvent également être organisées dans les hôpitaux
par les représentants de l'IRCANTEC.
Cependant le montant des retraites servies et l'aggravation prévisible
de la situation (augmentation de la durée de cotisation déjà
évoquée, déséquilibre démographique,
augmentation rapide du plafond sécu réduisant la tranche
"B") nous incitent à vous donner les conseils suivants
:
1- Réclamer à votre Caisse Régionale d'Assurance
Maladie votre "Relevé de compte Assurance Vieillesse"
en précisant votre numéro d'immatriculation Sécurité
Sociale.
Si ce relevé vous paraît incomplet, faîtes parvenir
les pièces justificatives qui vous permettront de le valider.
Le calcul à partir de ce relevé de votre total de trimestres
à 60 ans vous permettra déjà une approche de
votre future retraite. En effet ce nombre extrapolé de trimestres
permettra le calcul anticipé de la retraite Sécurité
Sociale, mais aussi d'une pénalisation éventuelle sur
le total des points IRCANTEC entre 60 et 65 ans (cf. tableau 2).
2- Relevé de situation de compte IRCANTEC
Il doit vous parvenir chaque année mais il ne prend pas toujours
en compte les périodes "validées". Il est
donc conseillé de réclamer à l'IRCANTEC 24 rue
Louis Gain 49039 ANGERS Cedex 01, le "Bulletin de situation de
compte récapitulatif" qui est complet.
3- Calcul prévisionnel de la retraite brute
- Retraite Sécurité Sociale de base
Elle ne peut être supérieure à 50% du plafond
de Sécurité Sociale (en pratique actuellement, à
42% du plafond) .Son calcul en cas de nombre de trimestres inférieur
au nombre exigé dans le tableau 1 est complexe et doit être
demandé à votre administration ou aux "Points Accueil"
Assurance Vieillesse de votre région.
- Retraite IRCANTEC
Il est très simple et consiste à multiplier le nombre
de points prévu à la liquidation par la valeur du point.
Il faut donc additionner le nombre de points déjà acquis
(il vous a été indiqué dans le relevé
annuel déjà évoqué) avec le nombre restant
à acquérir. Ce dernier vous est donné par le
tableau suivant.
Échelon Praticien Hospitalier
|
Nombre d'années
|
Points obtenus par année d'échelon
|
Points obtenus dans l'échelon complet
|
Total cumulé
|
1
|
1
|
1449
|
1449
|
|
2
|
1
|
1491
|
1491
|
|
3
|
2
|
1551
|
3102
|
|
4
|
2
|
1619
|
3238
|
|
5
|
2
|
1738
|
3476
|
|
6
|
2
|
1933
|
3866
|
|
7
|
2
|
2146
|
4292
|
|
8
|
2
|
2249
|
4498
|
|
9
|
2
|
2368
|
4736
|
|
10
|
2
|
2622
|
5244
|
|
11
|
2
|
2776
|
5552
|
|
12
|
4
|
3301
|
13204
|
|
13
|
selon durée
|
3492
|
|
|
exemples
|
6 (60 ans)
|
|
20988
|
75136
|
exemples
|
11 (65 ans)
|
|
38478
|
92626
|
- indemnités de garde (sur place) dans l'IRCANTEC
Au 01/01/02, 1 garde rémunérée 237,77 euros
rapportera en cotisations (patronales + salariée) x 14/100
= 33,2878 euros (taux de cotisation en tranche B IRCANTEC).
La valeur d'achat d'un point IRCANTEC (appelée "salaire
de référence") est de 2,552 euros.
On acquiert donc : 33,2878 : 2,552 = 13,04 points par garde.
Ceux-ci rapporteront 0,38736 F (valeur du point au 1/1/99) x 13,04
= 5,18 euros de retraite annuelle.
Pour 1000 gardes (exemple plausible sur une carrière complète
de 30 ans)
5,18 x 1000/12 = 431,66 E/mois (on mesure bien l'avantage acquis par
l'action syndicale en 1996).
- S'y ajoutent les points obtenus pendant l'externat, l'internat,
l'assistanat. Comme ils sont acquis essentiellement en tranche A cela
ne représente que quelques centaines de points en général.
4- Retraite nette
Avant impôt la retraite brute subit les prélèvements
obligatoires suivants :
(déductibles ou non du revenu imposable)
|
Régime général
|
IRCANTEC
|
Assurance maladie déductible
|
0
|
1
|
CSG non déductible
|
2.4
|
3.8
|
CSG déductible
|
3.8
|
2.4
|
RDS non déductible
|
0.5
|
0.5
|
TOTAL
|
6.7
|
7.7
|
IV CAPITAL DÉCÈS
1- Sécurité Sociale
Versement d'un capital aux ayant-droits égal à 3 mois
de salaire limité au plafond S.S. soit au 1/1/02 :
2352 x 3 = 7056 euros.
Ce capital échappe aux droits de succession et aux cotisations
sociales. Il est accordé pendant la période d'activité
du Praticien (il est versé aux bénéficiaires
"prioritaires", personnes à charge de l'assuré,
dans l'ordre suivant : conjoint, enfants, ascendant, concubin). En
cas de "prioritaires non à charge" dans l'ordre suivant
: conjoint non séparé, enfants, ascendants.
2- IRCANTEC
Versement d'un capital égal à 75% des émoluments
soumis à cotisation les 12 mois précédant le
décès (1 salaire annuel).
Ex : 13e échelon au 01/01/02
0.75 x 82945 E = 62208 euros.
IV- PENSION DE REVERSION
En cas de décès du conjoint, le veuf ou la veuve peut
bénéficier à certaines conditions d'une pension
de réversion calculée sur la base des pensions de retraite
que percevait (ou aurait perçues) le conjoint décédé.
1- Sécurité Sociale
Elle est égale à 52% de la pension de retraite du conjoint
décédé. Elle est versée aux conditions
suivantes :
- Le conjoint survivant doit être âgé d'au moins
55 ans ;
- Le mariage doit avoir duré au moins 2 ans à la date
du décès (toutefois lorsque au moins 1 enfant est issu
du mariage, aucune condition de durée n'est exigée).
Les ressources personnelles du conjoint survivant ne doivent pas dépasser
le SMIC. La pension de réversion peut se cumuler avec la pension
de sécurité sociale du conjoint survivant dans les limites
suivantes :
- 52% du total de la retraite personnelle du conjoint survivant et
de la retraite de l'assuré décédé ayant
servi de base de calcul pour la pension de réversion.
- 73% du montant maximum de la pension de retraite du régime
général (la limite la plus avantageuse est sur la retenue).
2- IRCANTEC
Pour les veufs et les veuves
La veuve non remariée d'un agent ou d'un ancien agent a droit,
à partir de 50 ans, à une allocation de retraite calculée
sur la moitié du total des points acquis par le défunt,
(sans qu'il soit tenu compte du coefficient d'anticipation dont ce
total a pu être affecté pour la liquidation de la retraite
du mari).
Le veuf non remarié d'un agent ou d'un ancien agent a droit,
à partir de 60 ans, à une allocation de retraite calculée
sur la moitié des points acquis par le défunt et la
limite de 26000 points.
Une condition d'antériorité du mariage est exigée.
En cas de remariage, l'allocation de veuf ou de veuve est supprimée.
Pour les enfants ou infirmes
Les enfants de moins de 21 ans d'un agent ou ancien agent ont chacun
droit, après le décès de leur père et
mère et jusqu'à 21 ans à une allocation calculée
sur le cinquième du nombre des points acquis par l'agent décédé,
sans qu'il soit tenu compte du coefficient d'anticipation dont ces
points ont pu être affectés. L'entrée en jouissance
de l'allocation d'orphelin est fixée au premier jour du mois
suivant le décès du dernier des parents.
PRE
RETRAITES
Le Congé de Fin d'Exercice (CFE), la Cessation Progressive
d'Exercice (CPE) et la retraite progressive (RP) alignent en matière
de pré-retraite notre statut de praticien temps plein sur le
droit commun de la fonction publique (non titulaire) qui est notre
référence de base.
La CPE et le CFE répondent à une demande présentée
spécifiquement par le SNPHAR au cours des négociations
statutaires de 1993 (restées sans résultat) et de 96-97
(enfin productives).
Leur objectif est de commpléter notre statut par les avantages
en matière de pré-retraite de la fonction publique hospitalière.
Il s'agit de faire face d'une part au problème d'un vieillissement
démographique inéluctable des PHAR dont la moyenne d'âge
dépassera bientôt 50 ans, d'autre part aux problèmes
de pénibilité d'exercice notament liés aux charges
de gardes et astreintes. L'obtention d'avantages idéaux, spécifiques,
adaptés aux médecins hospitaliers ou à l'anesthésie-réanimation
(durée de cotisation raccourcie, assouplissement du "choix
définitif" de la CPE) était hors de portée
dans ce premier temps et le reste en 2000.
Notre revendication suivante en cours de discussion (prise en compte
des gardes et astreintes dans l'ancienneté) pourra peut-être
subvenir à ces inconvénients.
Le problème du financement de ces mesures est peut être
le plus grave : aucune mesure spécifique n'est prévue
pour remplacer le mi-temps perdu de la CPE ou le plein temps perdu
du CFE. En cas de refus de l'hôpital de financer la mesure,
"l'intérêt du service" (généralement
apprécié par le chef de service) pourrait être
le critère malheureusement décisif.
LA RETRAITE PROGRESSIVE
Cet avantage statutaire est accordé aux Praticiens Hospitaliers
à leur demande à partir de 60 ans. Il est très
intéressant mais les conditions sont draconiennes. (Loi n°88-16
du 05/01/1988).
1- Conditions à remplir
- Avoir atteint 60 ans,
- Justifier du nombre de trimestres d'assurance vieillesse nécessaires
pour obtenir une retraite à taux plein, (cf tableau )
- Avoir un temps réduit, 50% ou 80% ou l'obtenir avant les
démarches pour la Retraite Progressive (RP).
2- Le montant de la retraite progressive
2.1 Le régime général sert à l'intéressé
une fraction de la pension qui serait la sienne s'il ne travaillait
plus, déterminée comme suit :
Temps réduit Fraction de la pension
50% 50%
80% 30%
2.2 Les mêmes dispositions sont appliquées pour l'IRCANTEC
(l'arrêté du 24/09/1990 prévoit que sa fraction
de retraite est servie lorsque l'intéressé bénéficie
de la retraite progressive (RP) du régime général)
La fraction de temps accordée ne peut être modifiée
avant 1 an même si l'intéressé change de pourcentage
de temps réduit. Elle est supprimée si le PH revient
à temps plein.
LA CESSATION PROGRESSIVE D'EXERCICE
1- Application
Les Praticiens Hospitaliers ayant formulé une demande peuvent
bénéficier de la cessation progressive d'exercice, sous
réserve de l'intérêt du service.
2- Conditions
- Etre âgéde 55 ans au moins,
- Avoir accompli au moins 25 années de Services militaires
ou civils effectif accomplis en qualité de fonctionnaire ou
d'agent public
- Ne pas remplir les conditions requises pour obtenir une pension
à jouissance immédiate,
- Exercer les fonctions à mi-temps,
- Choix définitif.
3- Rémunération
- Rémunération à mi-temps (50%)
- Indemnité exceptionnelle de 30% non assujettie à l'IRCANTEC
4- Retraite
Mise à la retraite immédiate dès l'obtention
d'une pension à jouissance immédiate = 60 ans.
La CPE présente l'avantage d'une condition d'ancienneté
dans le service public facile à obtenir : il s'agit d'être
salarié du service public à l'âge de 30 ans.
Les inconvénients sont sévères :
a. l'absence de cotisation à l'IRCANTEC est très pénalisante
:
2500 points enlevés par an sur 3700 au 13ème échelon
soit 12500 points sur 5 ans, soit 12500 x 2.412 / 12 = 2512 francs
de perte de retraite mensuelle. Cette pénalité n'existe
évidemment pas si le praticien était déjà
à temps réduit à 50% ou est moindre s'il était
à temps réduit à 80%.
b. La retraite définitive est obligatoire à 60 ans
avec les pénalités éventuelles tant sur le plan
de la retraite SS que de l'IRCANTEC : il convient donc de bien simuler
sa situation à 60 ans d'autant que le choix initial est définitif.
LE CONGÉ DE FIN D'EXERCICE
En cours de republication.
Application prévue pour une période allant jusqu'au
31 décembre 2002.
- Les Praticiens Hospitaliers, sous réserve des nécessités
de la continuité et du fonctionnement du service, peuvent bénéficier
du congé de fin d'exercice.
1- Conditions
- Etre âgé de 58 ans au moins, 60 ans au plus,
- Ne pas bénéficier d'un congé non rémunéré,
- Justifier de 160 trimestres validés au titre des régimes
de base obligatoire d'assurance vieillesse,
- Avoir accompli au moins 25 années de services militaires
ou civils effectifs en qualité de fonctionnaire ou d'agent
public,
- Choix définitif.
2- Revenu de remplacement
- 70% du salaire brut soumis à cotisations sociales obligatoires
calculé sur la moyenne des salaires perçus au cours
des six derniers mois précédant le départ en
congé de fin d'activité (cotisations à l'IRCANTEC
sur la totalité des 70%)
- Les Praticiens Hospitaliers restent assujettis à leur régime
de sécurité sociale pour l'ensemble des risques autres
que le risque vieillesse. Le congé de fin d'activité
n'ouvre aucun droit au titre du régime général
d'assurance vieillesse se sécurité sociale. Toutefois
ces personnels continuent à acquérir des droits à
l'IRCANTEC.
3- Retraite
Le congé de fin d'exercice cesse de plein droit à la
date où les praticiens bénéficient d'une pension
de retraite du régime général d'assurance vieillesse
= 60 ans.
Le CFE est hors de portée de la majorité de nos collègues
sauf les mères de plusieurs enfants qui peuvent ainsi réduire
la condition la plus lourde qui est de réunir les 160 trimestres
validés à 58 ou 59 ans ( 2 années validées
par enfant).
L'obtention de 25 ans de service public est évidemment encore
plus facile à 58 ans qu'à 55.
Par contre la cotisation à l'IRCANTEC sur l'ensemble du revenu
de 70% n'entraîne pour deux ans maximum de bénéfice
de la mesure qu'une pénalisation tolérable vis à
vis de notre retraite complémentaire IRCANTEC.
Janv. 2002 - A. Bocca - 9ème édition
REVENDICATIONS INTER-SYNDICALES
CONCERNANT LA RETRAITE DES PRATICIENS HOSPITALIERS
Document de travail
A la suite d'une réunion en mai 2001 entre SNAM et INPH ,
les revendications suivantes ont été listées
:
1° REVENDICATIONS IMMÉDIATES :
1-1 Modification d'assiette pour les PH temps partiels
Celle-ci devrait passer de 66 à 100 %.
Cette disposition semble en bonne voie dans le cadre de l'harmonisation
en cours des statuts de PH temps plein et partiel.
1-2 Création de cotisations IRCANTEC sur les astreintes médicales.
Ces cotisations ont été refusées par le ministère
de la santé en 1996 sans doute pour des raisons budgétaires.
L'argumentation présentée alors indiquait que la priorité
allait vers le travail sur place donc plus pénible.
Les inter-syndicales souhaitent étendre les cotisations à
l'ensemble des astreintes et appels d'astreintes (actuellement seuls
les appels supérieurs à 4 heures donnent lieu à
cotisations). Cette revendication nécessite une modification
du décret statutaire et de l'arrêté sur les gardes.
1-3 Création de cotisations sur la prime d'exercice public
exclusif,
la prime multi-site, la prime des postes à recrutement et maintien
prioritaire.
Cette revendication est l'équivalent des revendications des
syndicats de la fonction publique concernant leurs primes. Les praticiens
hospitaliers soumis à un régime de retraite complémentaire
par point ne peuvent espérer qu'une retraite maximale équivalente
à un total de 50 à 60 % du meilleur salaire du 13ème
échelon. L'obtention de cette modification d'assiette améliorerait
leur situation.
1-4 Demande d'un siège pour les praticiens hospitaliers au
conseil
d'administration de l'IRCANTEC.
Il s'agit d'une vieille demande qui se fonde sur la disparité
entre nombre de ressortissants actifs (8 % de l'effectif total de
l'IRCANTEC) et masse des cotisations des PH (13 %).
Les inter-syndicales demandent la création d'un 16ème
poste représentant les ressortissants (à équilibrer
par un 32ème poste représentant l'administration).
1-5 Reconduction en 2001 du congé de fin d'exercice (CFE)
Le CFE reconduit d'année en année est malheureusement
en attente pour 2001 de la parution du décret modificatif du
décret statutaire de PH créant notamment la prime de
recrutement et de maintien prioritaire.
Il convient donc pour éviter un nouveau retard de prévoir
le plus tôt possible sa reconduction pour 2002.
2° REVENDICATIONS A DISCUTER OU A DOCUMENTER
2-1 Création de cotisations IRCANTEC sur les gardes récupérées.
Les gardes récupérées permettent aux budgets
hospitaliers une économie substantielle au prix d'un effort
de productivité de l'ensemble des PH.
Ce défaut de cotisations (salariées et employeurs) est
néanmoins injuste puisqu'il ne gratifie pas un travail pourtant
effectué.
2-2 Transfert du corps des PH du régime de l'IRCANTEC à
la CNRACL.
Les praticiens hospitaliers, " personnels permanents " pourraient
demander l'affiliation à la CNRACL, régime des fonctionnaires
titulaires de la fonction publique hospitalière.
Ce serait le moyen logique et arithmétique d'obtenir une retraite
à 75 % du dernier salaire que beaucoup d'entre nous réclament.
Cette revendication apparaît difficile dans le contexte politique
pré-electoral actuel et l'inéluctabilité d'une
réforme sans doute " minorante " des régimes
de la fonction publique.
Par ailleurs, les régimes par annuité (37,5 ans de la
fonction publique) sont fortement critiqués au profit des régimes
par points reflétant mieux selon certains un effort contributif,
équitable et réaliste d'une carrière complète.
Il s'agit néanmoins de la seule proposition traduisant d'une
manière précise et faisable l'exigence d'une retraite
à 75 %.
3° - REVENDICATIONS NON-CONSENSUELLES.
3-1 Modification d'assiette IRCANTEC pour les PH temps pleins avec
activité libérale.
Le SNAM souhaite que l'assiette passe de 66 % à 100 % en présentant
une solution de repli la faisant passer à 80 % eu égard
aux 2 demi-journées consacrées à l'activité
libérale.
L'INPH n'approuve pas cette revendication en l'état.
4° - REVENDICATIONS EN COURS DE DISCUSSION
Le compte épargne temps proposé par la DHOS, qui permettrait
d'avancer l'age de départ à la retraite est en cours
de discussion dans le cadre des négociations de l'ARTT.