La situation actuelle de non-reconnaissance financière de
la consultation de médecine générale n'est pas
acceptable. En maintenant largement en dessous de 20 Euros cette consultation,
le lit d'une médecine de supermarché est fait. L'abattage,
la multiplication des pratiques particulières sont les conséquences,
entre autre, de la non-reconnaissance financière de l'unité
de base de rémunération du médecin généraliste.
Le mouvement de grève actuel témoigne du vacillement
de notre système de santé. Les grèves sont autant
de grincements qui expriment de la part des différentes catégories
de professionnels et d'institutions de santé une exaspération
croissante. Elles sont traduites par la population et les patients
comme légitime pour le maintien de la qualité.
.
L'hôpital public est en première ligne en assurant la
permanence et la continuité des soins. Avec une mise en uvre
des 35 heures à crédit, avec une répartition
défavorable des compétences médicales, avec des
reports de charges budgétaires qui ne peuvent se satisfaire
d'occasionnelles enveloppes financières préélectorales,
l'hôpital va connaître dans les prochaines semaines de
nouveaux soubresauts.
La CMH lance un appel solennel
à ce que la demande de la médecine générale
soit entendue.
La CMH appelle à ce que soit déclarée prioritaire
la mise à plat de notre système de santé (missions
public-privé, réforme des études médicales,
répartition et démographie des professionnels selon
les rapports DGS-DHOS, financement des hôpitaux revisités
sur la base des missions de service public, de la qualité et
de l'activité).
Faute d'une telle action, la porte sera ouverte au remboursement
concurrentiel au premier franc des soins médicaux, c'est à
dire à la remise en cause du système solidaire de prise
en charge de l'assurance maladie.