COMMUNIQUE DE PRESSE
18 sept 2002

FERMETURE DE LITS HOSPITALIERS : OU EN EST- ON ?

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Depuis une quinzaine de jours, contrairement aux années précédentes, les fermetures de lits estivales se pérennisent dans les établissements hospitaliers. Toutes les structures sont concernées (lits de médecine, lits de chirurgie, structures ambulatoires).


La CMH après une enquête portant sur un échantillon d'une cinquantaine d'établissements constate que les directeurs sont amenés à fermer des lits, des unités et parfois des services. Les raisons de cette situation tiennent à la pénurie de personnel soignant et, dans certains cas, à des difficultés budgétaires majeures. De rares régions (telle la Bretagne) font exception à cette crise. Mais, à Belfort Montbeliard comme à Agen, au CHU de Caen comme à l'hôpital Nord de Marseille, c'est souvent 50 lits et plus (en particulier en médecine et spécialités médicales) qui sont fermés faute de personnel. La région Ile de France est particulièrement touchée (Gonesse, Meaux, Argenteuil, Melun …). Notre évaluation porte sur une fermeture actuelle de 1000 lits en Ile de France. De plus, ces fermetures de lits sont décidées sans aucune coordination ni concertation inter hospitalière.


Le dernier trimestre de l'année est toujours une période particulièrement difficile pour les hôpitaux. Outre les annualités budgétaires, les recrutements y sont particulièrement à marée basse avant la sortie des écoles en décembre et janvier. Parallèlement, il s'agit d'une période d'activité maximum pour les soins programmés et les soins d'urgence.


Pourtant, les patients, les malades, les opérés qui chaque jour ont besoin d'une prise en charge hospitalière ne peuvent être mis dans une situation de risque, voire de danger. Heureusement, dans nos hôpitaux, la chaîne des soins et sa qualité est le plus souvent sauvegardée grâce à l'engagement et au savoir-faire de personnel qui joue le rôle de maillon de sécurité. La rigidité du système hospitalier, sa situation financière et son incapacité à se réorganiser laissent cependant craindre que les fermetures de lits actuellement constatées ne préludent à une dégradation importante et brutale de la qualité des soins.


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