COMMUNIQUE: Médecine Hôpital-ville

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COMMUNIQUE du mardi 22 janvier 2002

Faute d'être entendu les médecins libéraux et notamment les médecins généralistes organisent le mercredi 23 janvier 2002 une journée sans toubib.
Au-delà, nombre de catégories professionnelles de santé font entendre les craquements du système.

La CMH et les toubibs hospitaliers et notamment celles et ceux qui vont assurer dans les hôpitaux la permanence des soins sont solidaire de cette action.

Entre hôpital et clinique, la médecine ambulatoire et notamment la médecine générale est placée en position schizophrénique. On la présente comme étant l'un des pivots du système. Le médecin généraliste devrait, de fait, être un nœud essentiel dans la prise en charge globale du patient. Mais peut-il en être ainsi alors que la médecine générale est en position d'échec par rapport à l'accès à la médecine de spécialité ? La mise en œuvre de la réforme des études médicales et notamment de son troisième cycle devrait, à cet égard, être une priorité. Peut-il en être autrement avec une indigente reconnaissance financière de la consultation ? Le plus grand danger pour la médecine n'est pas la consultation à 20 euros mais bien la consultation à 20 kopecks. En maintenant une dévalorisation de l'acte, on ne peut qu'encourager les "stakhanovistes" de la médecine médiocre et à terme, l'installation de médecins généralistes dans les grandes surfaces.

L'accès à des soins de qualité ne peut se satisfaire de cette fracture du système de soin en trois morceaux. Ainsi le dispositif médical et social hôpital-ville-urgences doit être revisité dans les meilleurs délais en abandonnant les néfastes solutions médiatiques.

L'accès à des soins de qualité passe donc bien par le nombre, la compétence et la qualité des professionnels. Leur formation initiale, leur répartition démographique et territoriale, leur reconnaissance financière constituent autant d'exigences. Si ces objectifs sont affichés, il serait alors légitime de négocier les droits et devoirs de chacun. Alors la logique et l'exigence de placer le malade comme sujet des professionnels serait crédible


Docteur F Aubart 01 34 06 61 21


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