Eaubonne, le 24 janv.-03
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le rapport DESCOURS :
une mauvaise réponse à un vrai problème
La commission Descours est la réponse politique au mouvement
de désengagement des médecins libéraux de la
prise en charge de la permanence des soins. Contestant l'article
77 du code de déontologie qui fait de cet engagement une
obligation, la médecine libérale a choisi de s'appuyer
sur le volontariat pour défendre, notamment au sein du groupe
Descours, ses intérêts.
La médecine hospitalière comme la médecine
libérale sont engagées dans une démarche qui
vise à offrir à la communauté médicale
les conditions de travail normales compatibles avec la qualité
des soins. C'est dire si les surcharges de travail, les gardes répétées,
la non reconnaissance du travail de nuit sont des sujets d'actualité.
Pour autant, ni en ville ni à l'hôpital le simple volontariat
ne peut être acceptable comme réponse pour assurer
la mission de permanence des soins.
Si cette option était retenue au travers des textes réglementaires
à venir, les conséquences en seraient désastreuses
sur la prise en charge des patients.
On aboutirait en effet :
· soit à transférer sur une hospitalisation
publique, incapable d'assumer cette fonction, des milliers d'appels
et de patients ce qui ne ferait que paralyser le système
;
· soit à des mesures autoritaires qui confierait au
préfet le soin d'organiser la santé publique. On sait
ce que ce genre de situation a créé dans certains
pays comme dévoiement et risque.
La CMH a participé par l'intermédiaire des deux syndicats
d'urgentistes (SUH et AMUHF) aux travaux du groupe Descours. Dans
la phase de finalisation et d'élaboration des textes réglementaires,
la CMH ne peut accepter que les conditions de mise en uvre
de la permanence des soins soient bradées ou déléguées
dans des conditions qui n'assurent pas à la fois l'indépendance
professionnelle et la qualité de la prise en charge des patients.
F.AUBART