Point Presse
Jeudi 6 février 2003
à l'hôtel Meditel*
Dans le cadre du protocole signé le 13 janvier 2003, les
quatre organisations de médecins et pharmaciens hospitaliers
(SNAM, CHG, INPH, CMH) ont été reçues au
ministère de la Santé le 5 février 2003.
Il leur a été proposé un projet d'arrêté
concernant l'organisation de la continuité des soins à
l'hôpital.
Malgré l'enjeu très important, cet arrêté
ne permet pas d'assurer la permanence des soins et donc les missions
de service public. Alors que la démographie médicale
et l'application de la directive européenne aboutissent
à une diminution de 20% du temps médical à
l'hôpital, les organisations syndicales ont constaté
que les efforts et l'engagement des médecins des hôpitaux
à travailler à ces missions de service public sont
remises en cause et non reconnues.
Une fin de non recevoir a été la réponse
aux propositions syndicales.
C'est donc de façon unitaire que les quatre organisations
vous invitent à un point presse jeudi 6 février
2003 à 11h15 à l'hôtel Meditel*
François Aubart CMH
Rachel Bocher INPH
Claude Degos SNAM
Pierre Faraggi CHG
Jeudi 6 février
2003
COMMUNIQUé
COMMUN
Pour sortir de la situation de blocage
sur l'arrêté " permanence des soins à
l'hôpital"
Les quatre principales organisations de médecins et pharmaciens
hospitaliers (SNAM, CHG, INPH, CMH) demandent au Ministre de la
santé de revoir le projet d'arrêté relatif
à " l'organisation et à l'indemnisation de
la continuité des soins et de la permanence pharmaceutique
dans les établissements hospitaliers publics ".
Dans le cadre du protocole signé, le 13 janvier 2003, par
ces syndicats représentatifs de la quasi-totalité
des médecins exerçant à l'hôpital,
cet arrêté doit constituer la première architecture
du modèle d'hôpital public tel qu'attendu dans le
projet " Hôpital 2007 ". En effet, la mission
de permanence des soins de l'hôpital public est une pierre
angulaire de l'ensemble de la réforme entreprise par le
ministre.
Malgré cet enjeu très important, le projet d'arrêté
proposé par le Ministère constitue en l'état
une " rupture " avec l'esprit qui, de part et d'autre,
a présidé à la signature du protocole d'accord
et, dans tous les cas, ne permet pas d'assurer la permanence des
soins.
Alors que la démographie médicale et l'application
de la directive européenne aboutissent à une diminution
de 20% du temps médical à l'hôpital, le volontariat,
au delà des 48 heures légales de travail des médecins
hospitaliers, permettait d'assurer cette continuité. La
non reconnaissance de la spécificité du travail
de nuit et des astreintes ne peut pas encourager ce volontariat
Les organisations syndicales ont constaté,
dans la rédaction proposée, que les efforts et l'engagement
des médecins des hôpitaux à travailler à
ces missions de service public étaient insuffisamment reconnus.
C'est la raison pour laquelle les organisations syndicales lancent
un appel solennel au Ministre et
o Demandent à être reçues, ensemble, par le
Ministre sous 15 jours,
o Attendent que le projet d'arrêté soit remanié
et remplacé par un nouveau texte ouvert à la discussion,
o Demandent, comme prévu dans le protocole, un calendrier
de concertation concernant la reconnaissance du travail de nuit,
o Demandent d'intégrer dans l'arrêté la capacité
de contractualiser les astreintes de façon forfaitaire
et attendent, par ailleurs, des propositions pour avancer vers
une astreinte unique.
Le ministre montrera ainsi sa volonté de
démarrer la réforme de l'hôpital en partenariat
avec ses médecins qui constituent la première ligne
de la continuité des soins.
Dans l'attente les organisations suspendent leur
présence à la réunion du comité national
de suivi du 12 février et au Conseil supérieur des
hôpitaux du 17 février.
F.AUBART
R. BOCHER
C. DEGOS
P. FARRAGGI