URGENCES HOSPITALIÈRES : UNE PRIORITÉ ABSOLUE.

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Le 20 juin 2002

COMMUNIQUE DE PRESSE


Une délégation commune de l'AMUHF, du SUH et de la CMH a été reçue au cabinet de Monsieur Jean François MATTEI pendant plus de 5 heures le mardi 18 juin 2002. Cette réunion de concertation faisait suite aux inquiétudes majeures concernant le fonctionnement des urgences hospitalières. Une conjonction, sans précédent, de contraintes est en effet rencontrée. Outre les conséquences du désengagement des médecins généralistes de la continuité des soins, les fermetures de lits annoncées et l'absence d'anticipation des migrations estivales sont sur le point de créer une situation explosive. Dans le même temps, la mise en œuvre de l'aménagement et de la réduction du temps de travail appuyée sur le protocole national s'est trouvé fragilisé par des déclarations récentes.

Dans un premier temps, il nous a été confirmé, sans ambiguïté, que le protocole mettant en couvre la réduction du temps de travail au 1er janvier 2002 et l'application des directives européennes au 1er janvier 2003 seront effectifs aux dates convenues. II nous a été confirmé que l'ensemble des textes réglementaires d'application du protocole sont en cours d'examen au conseil d'état et devraient être prochainement publiés. II en est ainsi en particulier du texte mettant en œuvre la prime d'engagement à servir des assistants.

S'agissant des difficultés que rencontrent de nombreuses équipes pour pouvoir mettre en œuvre la réduction du temps de travail sous forme des 20 jours annuels, le représentant du ministre a confirmé la tenue d'un comité de suivi du protocole au 1er juillet 2002. A cette occasion, des propositions devraient être faites pour trouver des adaptations aux situations les plus difficiles qui portent en particulier sur les activités qui participent à la continuité des soins dans les hôpitaux.

S'agissant des difficultés de fonctionnement liées à l'absence d'anticipation des fermetures de lits et des coordinations, le représentant du ministre a indiqué que des instructions très rapides seraient envoyées aux agences régionales de façon à organiser, dans les meilleurs délais, un réseau d'informations et d'alertes sur les situations difficiles. Les représentants des services d'urgences seront en particulier acteurs de cette démarche tant au niveau hospitalier que départemental et régional.

Les représentants de l'AMUHF, du SUH et de la CMH ont plaidé pour qu'une politique de recrutement médical énergique soit entreprise. II en est ainsi notamment des postes de praticiens et d'assistants dans les CHG comme dans les CHU. Là encore, il nous a été confirmé que des propositions seraient faites dans le cadre du comité de suivi du 1er juillet.

Enfin, nos organisations ont insisté sur l'urgence de reconnaissance de la spécialité de médecine d'urgence dès que les arbitrages interministériels auront été effectués.

Au terme de cet entretien, nous avons pris acte avec satisfaction de l'engagement clair de mise en œuvre du protocole RTT des médecins hospitaliers. La publication à court terme des textes réglementaires correspondant est la traduction de cette volonté. Les représentants des urgentistes qui participeront, avec la CMH à la réunion de suivi du 1er juillet 2002 pourront poursuivre la discussion sur les points évoqués. Reste que la situation à court terme des services d'urgences requière une action et une coordination très importante entre les hôpitaux, les régions et le ministère de tutelle. Une volonté a été affichée dont nous prenons acte. Compte tenu des échéances politiques toutes récentes, nos organisations prennent acte de la volonté de concertation mais attendent dans les toutes prochaines semaines, des gestes significatifs pour permettre au service d'urgence de disposer des moyens humains indispensables à leurs missions.

François AUBART
01.34.06.61.20

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