la CMH COMMUNIQUE
Les 196.000 médecins et 63.000 pharmaciens qui soignent
les Français vieillissent rapidement. Le Ministère
de la Santé et la DREES prévoient des départs
massifs à la retraite dans les 20 ans à venir, avec
des déficits importants dans certaines spécialités
en 2020:
· Gynécologie médicale : - 70%
· Anesthésie-réanimation : - 32 %
· Ophtalmologie : - 44%
· Chirurgie : - 22 %
· Médecine interne : - 42%
· Obstétrique : - 19 %
· Psychiatrie : - 41 %
· Biologie : - 35% en 2030
Les libéraux trouvent difficilement des remplaçants,
et de nombreux postes de Praticien Hospitalier demeurent vacants
(12% en moyenne).
Le numerus clausus du concours de fin de 1ère année
en médecine est passé de 8.588 en 1971 à 3.500
en 1993. Dans toutes les spécialités médicales,
le nombre de doctorats délivrés, après 10 ans
de formation, chutait dans les mêmes proportions : 8.382 en
1982, 5.403 en 1992 (derniers CES), 3.870 en 1998.
La chute du nombre de professionnels était prévisible,
et le rapport NICOLAS (DHOS, Ministère de la Santé,
juillet 2001) et le rapport ABENHAIM (DGS, juillet 2001) la confirment.
Dans de nombreux concours hospitaliers, le nombre de candidats est
déjà inférieur au nombre de postes ouverts.
Dans chaque spécialité, le nombre de postes d'internes
mis au concours s'est effondré en quelques années.
A titre d'exemple en Biologie 420 postes étaient proposés
en 1984 et 197 en 2001.
Certes il convient d'utiliser des leviers comme les passerelles
inter-spécialités et de réduire les inégalités
régionales.
Mais il paraît urgent de remonter le Numerus Clausus en
Médecine et en Pharmacie de 20% par an. Celui de Médecine
est remonté à 4700 en 2002, celui de Pharmacie est
reste figé depuis 1981 à 2250, même encore en
2002 (JO du 21 déc 2001).
Il paraît également urgent d'augmenter le nombre d'internes
de chaque spécialité mis au concours chaque année,
afin d'assurer la formation du minimum de spécialistes nécessaires
à la Santé Publique.