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Monsieur Édouard COUTY
Directeur des Hôpitaux
Ministère de la Santé
Place Fontenoy
75700 PARIS
Paris, le 5 Avril 2002
Monsieur le Directeur des Hôpitaux,
Suite à la commission du suivi du 4 avril 2002, nous
souhaiterions insister pour préciser la discussion que
nous avons eue ce jour, sur la situation des praticiens hospitaliers,
sollicités afin d'effectuer des vacations d'enseignement
supérieur
( conférence, chargé de cours ou d'enseignement).
Au début des années 80, afin de titulariser le
corps du chargé de cours à titre principal, des
règles draconiennes dit de mises sur pied par les universités
afin parallèlement à la titularisation des chargés
en enseignants chercheurs, d'interdire tout recrutement de chargés
de cours pouvant ultérieurement prétendre à
une intégration comme celle des années 81 à
89.
Pour mener à bien cette nouvelle politique, tout recrutement
de chargé se voit contraint de démontrer très
précisément qu'il possède un emploi principal
hors université. Et c'est la loi 1936 sur les cumuls qui
a été extirpée à ces fins (décret
du 29/10/1936).
Dès 1983-84 tout médecin hospitalier s'est vu
"barré" toute possibilité d'être
chargé de cours ou de TD du fait de ce décret de
1936 et l'impossibilité statutaire hors ½ journée
d'intérêt général (déjà)
issue de la toute nouvelle réforme du libéral à
l'hôpital public.
Ce montage associant deux logiques administratives extrêmement
lourdes a découragé bien de bonnes volontés,
d'autant que la procédure est à recommencer annuellement
!
Il a fallu attendre le décret du 24 février 1984
pour résoudre cet imbroglio administratif additionnant
la complexité de deux logiques différentes de deux
Ministères différents.
En effet, après concertation syndicale longue et approfondie,
nous avons obtenu au sein de l'article 28 qui précise que
" les praticiens ne peuvent recevoir aucun autre émolument
au titre d'activités exercées tant à l'intérieur
qu'à l'extérieur du ou des établissement
à affectation. Cette disposition ne s'applique pas
/
alinéa c) aux vacations d'enseignement supérieur
que les praticiens peuvent être autorisés à
effectuer dans la limite de deux heures hebdomadaires"
Cette formulation négociée en son temps, a permis
de résoudre les nombreuses situations qui s'envenimaient
(rappelons en outre que les universités rechignent à
initier des procédures telles que les ½ journées
d'intérêt général à propos de
quelques heures de cours non renouvelables ou renouvelables une
ou deux fois pour ne pas se sentir liés à de futurs
recrutements comme enseignants chercheurs, préfèrent
mettre en avant la logique de la loi de 36 sur le cumul, procédure
en elle-même très lourde et compliquée).
Lors de la dernière réforme du statut de 2000
concernant les ½ journées d'intérêt
général, la disposition précédente
qui avait " tenu" depuis 1984 à la satisfaction
de tous, l'article c) a disparu rendant à nouveau nécessaire
le montage des ½ journées d'intérêt
général, afin de donner quelques heures de cours
(en plus des règles du cumul de la loi de 38).
Nous nous retrouvons donc dans la même situation qu'en
1984 avec la mise en danger de l'ensemble des activités
de chargé de cours, de TD ou conférences par les
praticiens hospitaliers du fait d'une réglementation additionnant
les complexités de deux ministres différents (règle
du cumul de la loi de 36 par l'éducation nationale, règle
du conventionnement et des ½ journées pour la santé).
C'est pourquoi, nous demandons au Ministère de la santé
de bien vouloir réexaminer sa position et rétablir
au sein de l'article 28 l'alinéa c) concernant la possibilité
d'effectuer des vacations d'enseignement supérieur limitées.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Directeur des Hôpitaux,
à l'expression de nos meilleures salutations.
................................F. AUBART ......................................................N.
SKURNIK
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