Charles DESCOURS
Sénateur Honoraire
Rapport du
groupe de travail opérationnel
sur
LA PERMANENCE DES SOINS
Remis à Monsieur J.F.
MATTEI,
ministre de la santé le 22 janvier 2003
Charles DESCOURS
Sénateur Honoraire
Monsieur le Ministre
Vous m'avez confié, par lettre de mission du 12 juillet 2002,
la responsabilité du groupe de travail opérationnel
sur la permanence des soins.
J'ai le plaisir de vous remettre le rapport issu des travaux menés
pendant plusieurs semaines avec les partenaires que vous aviez désignés
pour conduire la réflexion et élaborer des propositions.
Les échanges qui ont eu lieu ont montré l'attachement
des professionnels à trouver des solutions concertées
pour organiser collectivement la permanence des soins.
Le soutien que vous avez apporté au groupe en donnant une base
juridique de la permanence des soins par la loi de financement de
la sécurité sociale pour 2003 et en lui consacrant une
modalité financière spécifique, a permis une
mobilisation concrète sur des objectifs à atteindre
à court terme.
Les membres du groupe souhaiteraient que les propositions figurant
dans ce rapport contribuent à l'élaboration du décret
prévu par la loi de financement de la sécurité
sociale et à l'organisation dans les départements d'un
dispositif opérationnel.
Charles DESCOURS
RAPPORT RELATIF A LA PERMANENCE DES SOINS
Le ministre de la santé, de la famille et des personnes âgées
a confié au groupe de travail opérationnel, présidé
par le Sénateur DESCOURS, la charge d'une réflexion
sur la permanence des soins.
La mission du groupe de travail opérationnel est :
- d'une part, de définir la nature de la mission de permanence
des soins (détachable ou non de l'exercice médical quotidien)
et d'analyser les obligations déontologiques qui lui sont associées
- d'autre part, de définir des solutions susceptibles d'être
mises en uvre pour garantir un égal accès aux
soins.
Compte tenu de ces missions, le groupe a effectué une analyse
des dispositifs existants afin :
- d'identifier précisément les motifs de recours à
une médecine de proximité la nuit, les week-end et jours
fériés ;
- d'établir l'éventail des possibilités pour
répondre à ces demandes ;
- de définir les modes concrets de collaboration entre les
médecins libéraux et les structures hospitalières,
notamment les services d'urgences et les SMUR, dans la réponse
à la permanence des soins, ainsi que les conditions dans lesquelles
les médecins de ville doivent être associés à
la régulation des appels de permanence des soins;
- d'étudier les modes de valorisation de cette activité
pour les médecins libéraux participant au dispositif,
notamment les modalités et le niveau de rémunération
associés à cette mission d'intérêt public.
La situation des professionnels pharmaciens, odontologistes et paramédicaux,
qui peuvent être concernés par la permanence des soins,
ne sera pas abordée dans le rapport.
En préalable, il est essentiel de tenir compte de l'existant,
de la diversité des acteurs sur le terrain et des modes d'organisation
qui répondent souvent à des contraintes particulières
ou à un contexte spécifique. Les solutions ne sont pas
uniques, mais plurielles.
L'organisation de la permanence des soins se fait au niveau départemental.
La structure de concertation associant l'ensemble des acteurs du système
est un Comité départemental d'aide médical urgente
et des transports sanitaires (CODAMU), qui doit être rénové.
Ces propositions sont formulées par les professionnels eux-mêmes.
Mais, il est de la responsabilité des pouvoirs publics et des
caisses d'assurance maladie de dégager les moyens et les financements
nécessaires à la mise en uvre de ces propositions,
dans le cadre des moyens alloués par le Parlement.
Les moyens financiers pourront également faire l'objet d'un
accompagnement des collectivités locales.
Les propositions formulées par les membres du groupe s'articulent
autour de 3 axes qui constituent les piliers de la permanence des
soins : la participation à la garde et le volontariat, la régulation
et la sectorisation.
Les membres du groupe se sont attachés à définir
en préalable la notion de permanence des soins.
Parallèlement, la DHOS présentera les conclusions d'un
groupe de travail sur l'organisation des urgences dans les établissements
hospitaliers.
1- Etat des lieux :
1-1- La permanence des soins :
1-1-1- Le cadre juridique :
L'article 77 du code de déontologie dispose actuellement que
" dans le cadre de la permanence des soins, c'est un devoir pour
tout médecin de participer aux services de garde de jour et
de nuit. Le conseil départemental de l'Ordre peut néanmoins
accorder des exemptions, compte tenu de l'âge du médecin,
de son état de santé, et, éventuellement, de
ses conditions d'exercice. "
La garde est la réponse à tout moment à une
demande en situation d'urgence réelle ou ressentie présentée
par un patient sur un territoire donné et non la satisfaction
de toute demande émanant d'un usager. La pratique a conduit
de plus en plus le médecin de garde à se déplacer
au domicile du patient, sans que cette modalité d'intervention
ne constitue une obligation déontologique pour le médecin,
ni toujours une nécessité médicale.
Le conseil départemental de l'ordre des médecins joue
alors un rôle d'animation et de coordination du dispositif..
Il lui appartient également d'examiner les demandes individuelles
d'exemptions temporaires ou pérennes des médecins du
service de garde.
1-1-2- Les éléments de contexte (documents en annexe)
:
L'enquête menée par le ministère auprès
des DDASS à l'automne 2002 a dressé un état des
lieux des modalités d'organisation des médecins libéraux
et des évolutions en cours dans chaque département.
Cet inventaire fait ressortir des situations très disparates
d'un département à l'autre.
La permanence des soins étant une préoccupation des
médecins eux-mêmes, les organisations professionnelles,
par exemple le Conseil départemental de l'Ordre des Médecins
du Rhône et l'URMEL du Nord-Pas-de-Calais, ont interrogé
les praticiens libéraux sur leur perception des difficultés
et sur leur souhait quant à l'évolution de l'organisation
de la permanence des soins.
L'implication de certains médecins sur ce sujet a débouché
sur des expériences de coopération, tels les maisons
médicales de garde ou les centres de réception et de
régulation des appels.
Ces expériences sont pour la plupart relativement récentes,
puisqu'elles ont été mises en place au cours de l'année
2002. Elles ne permettent pas d'avoir un recul suffisant quant aux
effets bénéfiques de leur fonctionnement.
Il conviendra donc d'évaluer ces dispositifs après une
durée d'existence suffisante.
Par ailleurs, ces expériences sont avant tout des réponses
adaptées à un contexte local et peuvent, ainsi, n'être
pas reproductives dans d'autres départements.
Elles ne permettent pas d'avoir une analyse exhaustive de l'état
des lieux.
Enfin, les éléments de tension déjà présents,
mais qui vont s'accentuer, sur la démographie médicale
conduisent à sécuriser l'organisation de la permanence
des soins.
2- Propositions :
2-1- Définition de la permanence des soins :
La notion de permanence des soins est un principe accepté
par tous. Elle concerne l'ensemble des médecins, mais ce rapport
s'adresse essentiellement à l'organisation des soins de ville
en coordination avec la médecine hospitalière.
La permanence des soins peut se définir comme une organisation
mise en place par des professionnels de santé afin de répondre
par des moyens structurés, adaptés et régulés,
aux demandes de soins non programmés exprimées par un
patient. Elle couvre les plages horaires comprises en dehors des horaires
d'ouverture des cabinets libéraux et en l'absence d'un médecin
traitant.
La permanence des soins n'est pas la continuité des soins,
obligation déontologique imposée par l'article 47 du
code de déontologie médicale, au praticien envers sa
patientèle.
L'organisation de la permanence des soins et celle de la prise en
charge des urgences sont complémentaires.
La délimitation entre ces deux domaines étant difficile
à établir a priori, ces deux organisations doivent être
coordonnées et médicalement régulées.
La permanence des soins doit être conçue comme un système
en réseau.
La permanence des soins est une mission d'intérêt général.
Le cadre juridique actuel repose, notamment, sur l'article 77. Le
mouvement des médecins libéraux depuis près d'un
an pose la question des limites de sa mise en uvre.
Ce cadre doit évoluer afin de reconnaître le caractère
de mission d'intérêt général de la permanence
des soins. Sur la base des propositions du groupe, cette notion d'intérêt
général a fait l'objet d'un amendement déposé
par le Gouvernement et voté dans le cadre des discussions sur
le projet de loi de financement de la sécurité sociale.
Le texte de cet amendement est le suivant :
" Article 40 - I.- Le titre II du livre III de la sixième
partie du code de la santé publique est complété
par un chapitre V ainsi rédigé :
" Chapitre V - Permanence des soins "
Art.L.6325-1 - Sous réserve des missions dévolues aux
établissements de santé, les médecins mentionnés
à l'article L.162-5, dans le cadre de leur activité
libérale, et à l'article L.162-32-1 du code de la sécurité
sociale participent, dans un but d'intérêt général,
à la permanence des soins dans des conditions et selon des
modalités d'organisation définies par un décret
en Conseil d'Etat. "
Ce dispositif législatif vise essentiellement les médecins
en exercice libéral. Toutefois, les médecins des centres
de santé sont aussi concernés dans le cadre du nouvel
accord passé avec les caisses d'assurance-maladie qui prévoit
l'alignement des centres sur le droit commun.
Les médecins hospitaliers dans le cadre de leur fonction doivent
avoir une démarche identique et participer à la permanence
des soins dans leur établissement.
Il y a eu débat au sein du groupe sur le rôle des différents
partenaires dans la responsabilité et l'organisation de la
permanence des soins.
Le cadre juridique ayant évolué parallèlement
aux débats du groupe, les propositions tiennent compte de ces
perspectives ouvertes par la loi.
2-2- La participation à la garde, le principe du volontariat
et l'article 77 du code de déontologie médicale:
C'est un des points qui a donné lieu aux discussions les plus
approfondies- les positions des uns (les syndicats) et des autres
(l'Ordre national des médecins) étant au départ
diamétralement opposées.
Ce qui en résulte est forcément un compromis, où
chacun a du faire un pas en direction de l'autre.
2-2-1- Principes généraux :
La participation des médecins à la permanence des soins
repose sur le principe du volontariat.
Toutefois, il est important pour la population que cette permanence
des soins réponde aux principes de sécurité,
de lisibilité, d'efficacité, d'accessibilité
et de cohérence avec le reste de l'organisation sanitaire.
Ainsi, la mise en place d'une permanence des soins sur le principe
du volontariat ne remet pas en cause l'application de l'article 47
du code de déontologie médicale, en application duquel
le médecin qui refuse d'assurer la continuité des soins
pour des raisons professionnelles ou personnelles, doit en avertir
le patient et transmettre au médecin désigné
par celui-ci les informations utiles à la poursuite des soins.
Dès lors, le médecin qui n'est pas volontaire pour remplir
la mission de permanence des soins doit, au titre du principe de continuité
des soins qu'il doit à sa patientèle, s'assurer que
ses patients seront bien pris en charge dans le cadre de la permanence
des soins.
Les modalités de cette organisation de la permanence des soins
seront définies par le décret prévu dans l'article
L.6325-1 du code de la santé publique. Ce décret sera
discuté par le groupe avant d'être transmis au Conseil
d'Etat.
Dans ces conditions, la réécriture de l'article 77
du code de déontologie médicale devra tenir compte des
dispositions de ce décret.
A l'issue de ces modifications, le dispositif devrait aboutir à
un nouvel ensemble législatif et réglementaire cohérent.
Cette permanence doit être effective sur tout le territoire,
mais les modalités d'organisation peuvent être différentes
d'un département à l'autre, tenant compte des éléments
spécifiques comme la densité de la population, les caractéristiques
géographiques, la démographie médicale, etc.
L'effectivité de cette permanence des soins apparaît
dans le tableau de garde de chaque secteur.
Pour répondre aux demandes de la population, une organisation
collective de la permanence des soins sous la responsabilité
de la profession est indispensable pour éviter les carences
éventuelles liées au volontariat.
Cette organisation doit se faire localement, en concertation entre
les syndicats médicaux représentatifs, l'Ordre des médecins
et les Associations de gardes locales.
Il est souhaitable que les établissements de santé
assurent leur organisation collective de la permanence des soins en
application des différents textes législatifs et réglementaires
les concernant, avec les moyens adéquats.
2-2-2- CODAMU :
Le Comité Départemental de l'Aide Médicale Urgente
et des Transports Sanitaires sera rénové pour devenir
le Comité Départemental de l'Aide Médicale Urgente,
des Transports Sanitaires et de la Permanence des Soins (cf 2-5).
En effet, ce comité apparaît aux membres du groupe être
l'instance la plus adaptée pour débattre et organiser
au plan local la permanence des soins. Il a été conçu,
notamment, comme un espace de dialogue où tous les acteurs
doivent se rencontrer et régler ensemble les difficultés.
Ses missions sont également modifiées, tirant la conséquence
du principe du volontariat. Enfin, dans la logique de la loi du 4
mars 2002 relative aux droits des malades, les " usagers "
sont présents, car, faut-il le rappeler au bout du compte,
c'est pour un meilleur accès à la permanence des soins
des malades que ces réflexions sont conduites. Le CODAMUPS
aura notamment pour mission d'émettre un avis sur le cahier
des charges définissant l'organisation de la permanence des
soins au niveau du département et auquel les médecins
volontaires pour participer à cette permanence devront adhérer.
2-2-3- Le cahier des charges :
Le sous-comité médical du CODAMUPS rénové
élabore le cahier des charges départemental, en fonction
d'un cahier des charges type annexé au décret précédemment
mentionné.
L'organisation retenue au niveau départemental devra être
conforme aux principes généraux qui seront définis
dans le décret en conseil d'Etat mentionné à
l'article L.6325-1 du code de la santé publique. Pour autant,
l'organisation devra être adaptée aux spécificités
locales. L'organisation pourra donc varier d'un secteur à un
autre au sein d'un même département. A titre d'exemple,
la mise en place d'une permanence des soins au sein d'une maison médicale
de garde peut constituer une solution dans certains secteurs et ne
pas répondre aux besoins ailleurs.
L'élaboration d'un cahier des charges départemental
doit donc être précédé d'une part d'un
état des lieux de l'offre de soins libérale en lien
avec l'organisation hospitalière publique et privée
et de d'autre part de l'évaluation des besoins de la population.
Le cahier des charges définit les moyens mis à disposition,
et éventuellement les financements nécessaires.
Le cahier des charges tient compte des modes d'organisation des professions
paramédicales susceptibles d'être concernées par
la permanence médicale des soins.
Ce cahier des charges définit éventuellement la répartition
des demandes de patients entre consultations et visites, les premières
pouvant être prises en charge au niveau d'une maison médicale
de garde, d'un cabinet médical
Il fixe le cas échéant, les modalités d'organisation
particulière en cas d'épidémie, de catastrophe
et de toute variation importante de la demande de soins, notamment
afflux saisonniers.
2-2-4- Les médecins de garde :
Le cahier des charges définit également les conditions
dans lesquelles les associations de médecin d'urgence pourront
participer à la permanence des soins. Les modalités
de la participation de ces associations à la permanence des
soins doivent être définies en concertation avec l'ensemble
des acteurs au sein du CODAMUPS.
Par ailleurs, le CODAMUPS émettra un avis sur les gardes de
spécialistes en médecine de ville mis en place dans
le département. Ces gardes seront aussi soumises au cahier
des charges, qui fixera notamment le niveau de recours aux médecins
spécialistes. En effet, les médecins dans les spécialités
qui sont fixées au niveau du CODAMUPS, pourront soit être
de garde en premier recours dans les mêmes conditions que les
médecins généralistes, soit être de garde
en deuxième recours.
La permanence des soins a besoin de la participation des spécialistes
quel que soit leur mode de participation. Mais, en tout état
de cause, des gardes de spécialité de ville ne pourront
être mises en place que lorsque le besoin est avéré
et que l'offre le permet.
En cas d'indisponibilité du praticien, le remplaçant
assume les engagements ou obligations pris par le médecin titulaire
dans le cadre de la permanence des soins.
Les médecins d'un secteur établissent sur la base du
volontariat une liste de médecins de garde. Cette liste est
transmise au Conseil départemental de l'Ordre des Médecins,
qui la valide et la transmet au CODAMUPS, Centre 15, organismes d'assurance-maladie
et autres instances concernées.
2-2-5- Les établissements privés :
Le fonctionnement des établissements privés d'hospitalisation
contraint ceux-ci à mettre en place un tableau de garde afin
d'assurer une permanence des soins, alors même que ces établissements
ne sont pas le siège d'un service d'accueil des urgences.
Le groupe estime que dans ces cas, il appartiendrait au CODAMUPS de
lister les structures et les spécialités concernées
dans le département et de valider la nécessité
de ces permanences de soins au regard des besoins locaux. Les médecins
libéraux de l'établissement de santé privé,
dont les permanences de soins sont validées, établiront
le tour de gardes des spécialités concernées
par la permanence des soins, qui sera transmis par le directeur de
l'établissement et sous sa responsabilité au CODAMUPS
et à la régulation médicale à titre d'information.
2-2-6- Garanties de l'organisation de la permanence des soins
:
En l'absence de volontariat, il est nécessaire de définir
l'autorité compétente qui aura la charge d'organiser
la permanence des soins, cette charge revenant déontologiquement
au Conseil départemental de l'Ordre des Médecins.
Le CODAMUPS devra constater l'absence de volontaires sur un ou plusieurs
secteurs du département. Le conseil départemental de
l'Ordre, en lien avec les organisations professionnelles, aura en
charge de trouver des solutions pour résoudre ces difficultés.
Toutefois, lorsque de difficultés répétées
de mise en place d'une garde dans un département se présentent,
au groupe de travail opérationnel pérennisé,
saisi par le CODAMUPS ou le préfet d'évaluer le problème
et de proposer des solutions.
Le CDOM, instance collégiale départementale devra également
traiter la question des exemptions accordées ou de la non-participation
à cette permanence pour certains médecins, que ce soit
en ville ou à l'hôpital.
En cas de carence d'une auto-organisation collective, les pouvoirs
publics doivent assurer ce service à la population. Ainsi,
en dernier recours, l'Etat conserve son droit de réquisition.
2-2-7- Le financement :
La dimension d'intérêt général de cette
mission a été soulignée, justifiant notamment
des revendications pour un accompagnement financier pris en charge
par l'assurance maladie et éventuellement un accompagnement
par les collectivités locales.
2-2-8- Les rémunérations :
Sur ce point, un amendement du gouvernement dans le cadre des discussions
relatives au projet de loi de financement de la sécurité
sociale a complété le dispositif par un volet financier
et a modifié les dispositions du code de la sécurité
sociale, comme suit :
" Article 40 - II. - L'article L.162-5 du code de la sécurité
sociale est complété par un 16° ainsi rédigé
:
" 16° Les modes de rémunération par l'assurance
maladie, le cas échéant autres que le paiement à
l'acte, de la participation des médecins au dispositif de permanence
des soins en application des dispositions prévues à
l'article L.6325-1 du code de la santé publique. "
Il appartient donc aux caisses d'assurance-maladie et aux représentants
des organisations professionnelles de définir, dans le cadre
de négociations conventionnelles, le niveau de rémunération.
Les professionnels libéraux demandent que les modes de rémunération
de la permanence des soins fassent l'objet d'un accord autonome et
spécifique.
2-2-9- Protection du praticien :
L'activité de permanence des soins peut placer le praticien
dans des situations de violences au travail et d'insécurité.
Les préconisations émises par Messieurs COSTARGENT et
VERNEREY dans le cadre d'un rapport d'octobre 2001 méritent
d'être relayées pour assurer la protection des praticiens
(cf extrait en annexe du présent rapport).
Par ailleurs, les discussions dans le cadre du groupe de travail
ont porté sur le point de la couverture assurantielle du praticien
dans l'exercice de ces activités de permanence de soins et
de régulation. Il ressort des échanges avec les assurances
spécialisées que, pour le moment, ces activités
faisant partie de l'exercice normal de l'activité de médecin,
aucune augmentation de prime ne devrait suivre l'application des dispositions
sur la permanence des soins.
2-3 - La régulation des demandes :
La nouvelle organisation de la permanence des soins a pour objectif
de répondre de manière sure et efficace, en les filtrant
aux demandes de soins non programmés, pour réorienter
les demandes dont les réponses peuvent être apportées
par le médecin traitant dans le cadre d'une consultation programmée,
et ainsi ne répondre qu'aux demandes ayant un certain caractère
d'urgence. Un des effets est de diminuer les actes, notamment les
visites comme réponse aux demandes de soins non programmés.
2-3-1- Principe et organisation :
La régulation des demandes de soins non programmées
constitue donc un élément essentiel de bon fonctionnement
du dispositif.
Cette régulation doit être unique et en rapport avec
les réponses proposées dans chaque secteur. Elle doit
être prise en charge avec la participation des médecins
libéraux.
La centralisation par un numéro unique d'appel, le 15, est
la solution à privilégier. Toutefois, au sein du groupe,
certains souhaitent une régulation libérale autonome
avec un numéro d'appel spécifique et distinct du 15
; dans cette hypothèse, les deux centres de régulation
doivent être interconnectés.
Le centre de régulation au sein duquel les régulateurs
libéraux et hospitaliers travaillent ensemble est situé
dans l'établissement de santé, siège du Centre
15. Les modalités de collaboration doivent faire l'objet d'une
convention garantissant aux praticiens hospitaliers et aux permanenciers
hospitaliers le maintien de leur statut, aux praticiens libéraux
le respect de leur autonomie et pour la structure des règles
de fonctionnement clairement définies.
Le groupe recommande des organisations souples et adaptées
au contexte local.
Dans ce contexte, plusieurs solutions sont possibles pour une participation
des généralistes à la régulation médicale
:
- les généralistes choisissent de participer directement
au fonctionnement du Centre 15 avec le statut de médecins hospitaliers
ou en conservant leur statut libéral. Il convient alors de
définir les conditions de leur exercice et de leur rémunération
(incitative) ; une convention-cadre nationale, établie en concertation
avec les syndicats représentatifs de généralistes
devra poser les principes des conventions qui seront à établir
dans chacun des départements concernés ;
- les généralistes optent pour une organisation plus
autonome leur permettant, au sein du Centre 15, de recevoir leurs
appels, soit directement du public sur un numéro spécifique,
soit par la bascule d'un appel reçu au Centre 15. Les permanenciers
agissant au sein du Centre 15 appartiennent à une équipe
unique de permanenciers de statut hospitalier. Une convention-cadre
nationale, établie en concertation avec les syndicats représentatifs
de généralistes, pose les principes des conventions
qui seront à établir dans chacun des départements
concernés.
- Si les médecins décident de ne pas participer à
la régulation médicale centralisée, des procédures
écrites doivent définir les modalités de la relation
entre le Centre 15 et les généralistes participant à
l'urgence.
En tout état de cause, il convient de fiabiliser, d'améliorer
et de sécuriser les conditions de travail des médecins
de garde et la réponse aux demandes de la population par :
· une centralisation des appels de permanence des soins ;
· une régulation des appels, qui doit être organisée
avec la participation des médecins libéraux eux-mêmes
;
· une procédure formalisée entre les secteurs
de permanence des soins et la régulation pour garantir la fiabilité
de la réponse locale et la bonne orientation à partir
de la régulation.
2-3-2- Identification du dispositif :
Quelles que soient des modalités organisationnelles retenues
par les professionnels pour organiser la régulation, il est
indispensable que le système soit facilement compréhensible
pour la population. L'ensemble de la commission, et notamment les
représentants des usagers, préconise dans un souci de
simplicité d'identification et d'entrée dans le système
que le dispositif soit organisé autour d'un numéro unique
(le 15). Ce dispositif serait garant d'une homogénéité
nationale. La perspective de l'application de la réglementation
européenne au travers du 112 va d'ailleurs à l'encontre
d'une multiplication des numéros d'urgence.
En tout état de cause, dans les cas de système de régulation
distincts, l'interconnexion entre la régulation médicale
libérale et le Centre 15 doit faciliter l'entrée du
patient dans le dispositif, y compris lorsque ce dernier ne connaît
pas les modalités de fonctionnement du système ; le
Centre 15 devant pouvoir basculer l'appel sur la régulation
médicale libérale selon la nature de l'appel et réciproquement.
2-3-3- Modalités pratiques :
- Le financement :
Si les modalités d'organisation peuvent dépendre d'accords
départementaux tenant compte des particularités socio-géographiques
locales, pour autant, les modalités de financement doivent
être prévues dans un cadre national.
- Les rémunérations :
Le groupe souligne que la régulation médicale en Centre
15 quelles que soient les modalités d'organisation, est un
acte médical à part entière qui doit être
rémunéré tant en exercice libéral et en
exercice salarié. La rémunération de l'activité
de régulation ainsi définie doit être proche quel
que soit le statut du médecin (salarié ou libéral)
compte tenu des charges sociales et fiscales spécifiques à
chaque statut.
- La formation :
Le médecin régulateur libéral doit être
formé afin de remplir cette mission.
- Les Permanenciers auxiliaires de Régulation Médicale
:
Les moyens techniques et humains dédiés à la
régulation médicale doivent être mis à
niveau pour répondre aux besoins de cette centralisation des
appels.
Le statut et la formation des permanenciers doivent, notamment, être
améliorés dans le cadre d'un programme d'action à
définir et à mettre en uvre rapidement. En effet,
les permanenciers, en tant que premiers écoutants, constituent
un élément indispensable au bon fonctionnement d'une
régulation médicale. Il convient donc de réfléchir
au niveau national à une formation pour l'ensemble des permanenciers.
- Responsabilité :
La responsabilité de la régulation peut être confiée
à une structure spécifique. Cette personne morale devra
souscrire un contrat type responsabilité civile exploitation
qui couvre les risques découlant d'une organisation défaillante
ou d'un appel non traité. L'acte de régulation comportant
à la fois du conseil et de l'orientation qui relèvent
de l'exercice médical, les médecins libéraux
sont couverts par leur responsabilité civile dans le cadre
de leur contrat habituel d'assurance.
- Le cahier des charges :
Les principes exposés ci-dessus constituent la base pour obtenir
une régulation efficace, élément clé pour
une meilleure opérationnalité du dispositif de permanence
des soins.
Le cahier des charges élaboré au niveau départemental
et ayant reçu l'avis du CODAMUPS doit comporter un volet fixant
les modalités d'organisation de la régulation, telles
les heures de régulation, les relations entre la régulation
et les secteurs, la possibilité de recourir à un spécialiste
pour avis. Les médecins souhaitant participer à cette
régulation devront adhérer au cahier des charges.
Les médecins exerçant dans le cadre d'associations de
médecine d'urgence peuvent participer à la régulation
dans les mêmes conditions qu'un médecin libéral
n'exerçant pas dans ce type de structure.
Les associations de médecine d'urgence peuvent également
participer à cette régulation en adhérant au
cahier des charges.
2-4- La sectorisation :
La permanence des soins est organisée dans le cadre départemental.
Le département est divisé en secteurs sur le principe
de l'organisation des soins définis par la loi (article L.6325-1
du code de la santé publique) et le règlement.
La sectorisation fait l'objet d'une large concertation avec l'ensemble
des acteurs : le conseil de l'ordre, les syndicats représentatifs
de médecins, les associations professionnelles de médecine
d'urgence, les directions départementales des affaires sanitaires
et sociales, les caisses primaires d'assurance-maladie et les collectivités
territoriales, hôpitaux, cliniques, ambulanciers, pompiers,
pharmaciens, paramédicaux.
Les secteurs sont arrêtés par le représentant
de l'Etat, après avis du CODAMUPS et sur proposition du sous-comité
médical du CODAMUPS rénové et après consultations
du Conseil de l'Ordre des Médecins, des syndicats et/ou des
associations professionnelles.
La taille du secteur (infradépartemental) doit permettre un
exercice normal pour l'activité du médecin (en tenant
compte de critères tels la distance, la densité des
médecins et de la population, les volume d'actes). Ce territoire
choisi doit permettre une réponse rapide et adaptée.
En tout état de cause, le maillage du territoire doit être
le plus efficient pour une réponse adaptée.
L'organisation des médecins sur ces secteurs doit s'adapter
aux situations locales tenant compte du nombre de médecins,
de la taille du secteur, de la présence ou non de maison médicale
de garde ou d'autres modalités de fonctionnement.
Le développement des maisons de garde peut effectivement répondre
à certaines attentes de la population tout en sécurisant
l'exercice par les professionnels, mais elles ne peuvent être
la seule réponse au sein d'un territoire.
Par ailleurs, le développement de ce type de structure soulève
le problème des transports du patient vers celle-ci. Des solutions
peuvent, certes, être trouvées localement en relation
avec les collectivités territoriales. Toutefois, il convient
que le ministère de la santé se saisisse de ce sujet
et organise une réflexion sur les modalités d'accès
des malades aux consultations.
La territorialisation des départements en secteurs et les
modes d'organisation des médecins doivent pouvoir être
identifiés par la population afin d'encourager à un
meilleur accès aux soins en limitant à la fois le déplacement
des médecins et les recours abusifs.
Des moyens financiers spécifiques doivent être prévus
pour permettre cette organisation, notamment avec les collectivités
locales.
2-5- Le CODAMUPS :
Le Comité Départemental de l'Aide Médicale Urgente
et des transports sanitaires (CODAMU) sera modifié dans ses
missions et dans sa composition pour intégrer dans ses compétences
le volet " permanence des soins ". Il deviendra ainsi le
CODAMUPS, Comité Départemental de l'Aide Médicale
Urgente, des transports sanitaires et de la Permanence des Soins.
Le sous-comité médical sera réformé et
prendra en charge la permanence des soins. Il aura pour mission d'évaluer
les besoins et de valider les modes d'organisation proposés
par chaque groupe d'acteur (libéraux, hôpitaux, cliniques).
Il élaborera le cahier des charges précédemment
mentionné. Il évaluera régulièrement l'organisation
de la permanence des soins et proposera des modifications éventuelles.
Conformément aux dispositions du décret n°87-964
du 30 novembre 1987 qui figure en annexe, le CODAMU est présidé
par le préfet ou son représentant et comprend notamment
des représentants des régimes obligatoires d'assurance-maladie,
un représentant du conseil départemental de l'ordre
des médecins, un médecin responsable du SAMU et un médecin
responsable de moyens de secours et de soins d'urgence du département.
La composition du CODAMUPS sera élargie à l'ensemble
des syndicats de médecins libéraux et des médecins
hospitaliers urgentistes, l'ensemble des associations en charge de
l'urgence et de la permanence des soins, ainsi que le directeur de
l'Agence Régionale de l'Hospitalisation.
Par ailleurs, le CODAMUPS sera ouvert à un représentant
des usagers.
Le CODAMUPS se réunira deux fois par an et pourra être
réuni à la demande de la moitié de ses membres.
Le sous-comité médical devra se réunir au minimum
deux fois par an pour examiner les questions relatives à la
permanence des soins et préparer les travaux nécessaires
pour le CODAMUPS.
2-6-- L'usager et la permanence des soins :
La permanence des soins étant une modalité de réponse
à une demande d'un usager, il est essentiel que celui-ci soit
aussi associé à la réorganisation de la permanence
des soins.
Par ailleurs, il convient que l'usager soit responsabilisé
dans son utilisation de la permanence des soins. En effet, depuis
quelques années, les professionnels de santé ont pu
constater des dérives dans les demandes formulées par
certains patients, quel que soit le cadre libéral ou hospitalier.
Une campagne de communication au niveau national devra rappeler aux
usagers les motifs de recours à la permanence des soins.
Dans un souci de lisibilité, il est, par ailleurs, souhaitable
que l'organisation mise en place au niveau départemental fasse
l'objet d'une communication et régulièrement renouvelée.
Face à la complexité du système tout doit être
mis en uvre pour associer les usagers.
Conclusion :
Ce rapport constitue une base dans l'organisation de la permanence
des soins des médecins d'exercice libéral. Les membres
du groupe sont conscients que cette problématique est beaucoup
plus globale et que certains points n'ont pu être appréhendées.
En effet, la permanence des soins concerne d'autres acteurs, au rang
desquels il est possible de citer les chirurgiens-dentistes, les kinésithérapeutes,
les infirmiers, les pharmaciens
.
Par ailleurs, certains membres du groupe souhaitent que les liens
entre les établissements de santé et la médecine
de ville soient approfondis pour garantir une meilleure réponse
apportée aux patients.
Parallèlement à la réflexion du groupe, le vote
de l'amendement au Sénat a ouvert la voie législative
pour donner une base au dispositif de permanence des soins de ville.
Le décret en Conseil d'Etat fixant les conditions dans lesquels
les médecins participent à la permanence des soins et
les modalités d'organisation de cette permanence sera préparé
en concertation avec les membres du groupe de travail opérationnel.
En tout état de cause, la mise en place de la nouvelle organisation
de la permanence de soins devra faire l'objet d'un suivi et d'une
évaluation, qui nécessitera une prolongation du mandat
du groupe de travail sous une forme à définir. Au cours
de cette prolongation, le groupe pourra préciser les points
qui peuvent faire l'objet d'approfondissement.
Propositions formulées par les membres du groupe pour mettre
en place une nouvelle organisation de permanence des soins :
· L'organisation de la permanence des soins répond
aux principes suivants :
- la participation des médecins repose sur le volontariat,
- en l'absence de volontaires, des niveaux de concertation et de dialogue
sont mis en place,
- en cas de carence, cette mission incombe au Conseil départemental
de l'ordre des médecins.
· Un cahier des charges définit au niveau du département
l'organisation retenue de la permanence des soins et spécifique
à ce département. Ce cahier des charges est élaboré
dans une instance (sous-comité médical du CODAMUPDS)
composée de représentants des médecins concernés
par la permanence des soins.
· Le CODAMUPS est rénové dans sa composition
et dans ses missions pour prendre en charge l'organisation de la permanence
des soins.
· L'organisation de la permanence des soins a lieu dans le
cadre du département, grâce à la mise en place
d'une sectorisation qui garantit une réponse rapide et adaptée.
· Une régulation médicale centralisée
des demandes de soins non programmés est mise en place. Si
cette régulation est autonome par rapport au Centre 15, les
deux régulations sont alors interconnectées.
· Les usagers deviennent des acteurs de la permanence des
soins. Des campagnes de communication au niveau national et au niveau
départemental les informeront sur l'utilisation du dispositif
de permanence des soins et sur l'organisation retenue dans le département.
Annexes
1- Liste des membres du groupe
2- Liste des personnes auditionnées
3- Contributions des organismes auditionnés
3-1- SOS Médecins
3-2- APSUM 01
3-3- SNPF
3-4- AGHL
3-5- RNOGCS
3-6- ADUHP
3-7- FHP
4- Courrier du Sou médical
5- Synthèses d'expériences locales
5-1- CRRAL d'Arras
5-2-NORAMU de Roubaix
6- Enquêtes relatives à la permanence des soins
6-1- URMEL du Nord-Pas-de-Calais
6-2- CDOM du Rhône
7- Tableau comparatif des systèmes de permanence des soins
dans les pays de l'Union Européenne
8- Extraits du Rapport Costargent-Vernerey
9- Extrait du rapport du CNEH relatif aux maisons médicales
de garde
10- Décret n°87-964 du 30 novembre 1987 relatif au comité
départemental de l'aide médicale urgente et des transports
sanitaires
LISTES DES PARTICIPANTS AU GROUPE DE TRAVAIL
Président : Monsieur le Sénateur honoraire Charles DESCOURS
Ordre des médecins : Monsieur le Docteur Jean-Marie COLSON
Syndicats médicaux représentatifs des médecins
de ville :
- CSMF-UNOF : Monsieur le Docteur Bernard ROUGIER
- CSMF-UMESPE : Monsieur le Docteur Jean-Paul ORTIZ
- SML : Monsieur le Docteur Dinorino CABRERA
- MG-France : Monsieur le Docteur Pierre COSTES
Suppléants : Messieurs les Docteurs Claude LEICHER et François
MICHEL
- FMF : Monsieur le Docteur Yves RIGAL
- UCCSF-Alliance : Monsieur le Docteur Abraham SABBAH
Suppléants : Messieurs les Docteurs Pierre MAURICE, Jean-Gabriel
BRUN et GATELMAND
Syndicats médicaux représentatifs de l'urgence hospitalière
:
- AMUHF : Monsieur le Docteur Patrick PELLOUX
- SUH : Monsieur le Docteur Bruno MANGOLA
- SAMU de France : Monsieur le Docteur Marc GIROUD
Etat :
- DHOS : Monsieur Edouard COUTY et Mesdames Huguette MAUSS et Laurence
LAVY
- DSS : Mesdames Annelore COURY et Carole MERLE
Assurance Maladie :
- CNAMTS : Mesdames Sylvie LEPEU, le Docteur Yvette RACT et Pierrette
GALLI-DOUANI
- CANAM : Madame Brigitte HEULS-BERNIN
- CCMSA : Monsieur Alain CORVEZ
Usagers :
- Collectif Interassociatif sur la Santé : Monsieur Nicolas
BRUN
LISTE DES ORGANISMES ET PERSONNES AUDITIONNES
· Séance n°2 du 6 septembre 2002 :
- Docteur BASTIAN, Président de SOS Médecins
· Séance n°3 du 18 septembre 2002 :
- Docteur BUCHER, représentant l'APSUM 01 (Association des
permanences de soins et d'urgences médicales de l'Ain)
- Docteur RUBEL, représentant le SPNF (Syndicat national des
pédiatres français)
· Séance n°4 du 1er octobre 2002 :
- Docteur Moreau, représentant la FHF (Fédération
Hospitalière de France)
- Docteur HERAULT, Président, Docteur CESBRON, Secrétaire,
et Docteur DUBOIS , Vice-Président de l'AGHL (Association des
Généralistes des Hôpitaux Locaux)
· Séance n°5 du 22 octobre 2002 :
- Monsieur CANIARD et Madame MILLET, représentant le RNOGCS
(Regroupement National des Organismes Gérants des Centres de
Santé )
- Monsieur DUBOUIS, Professeur de droit à l'université
Aix-Marseille (Exposé sur la responsabilité du médecin
dans le cadre d'une activité de permanence des soins, notamment
de la régulation).
· Séance n°6 du 5 novembre 2002 :
- Docteur DESPLATS, Président, Docteur FRIBOURG, Secrétaire,
et Docteur MEZARD, Vice-président de l'ADUHP (Association des
Urgentistes libéraux de l'Hospitalisation Privée)
- Monsieur COULOMB et Madame DAUREL, représentants la FHP
(Fédération Hospitalière Privée)
· Séance n°7 du 21 novembre 2002 : les Directeurs
d'ARH
Madame PODEUR (Bretagne), Monsieur PERICARD (Pays-de-la-Loire) et
Monsieur GARCIA (Aquitaine)