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* Extrait du rapport n° 2 des Etats généraux de la psychiatrie.
Intervention du 5 juin 2003 - Montpellier


LES STRUCTURES EN PSYCHIATRIE

par le Docteur Sylvie PERON, chef du département de psychiatrie générale, CH Victor Dupouy - 95100 Argenteuil


I - INTRODUCTION
L’histoire de la psychiatrie commence dès l’antiquité avec Hippocrate et la notion de mélancolie. Mais, en réalité, la psychiatrie naît au XIXème siècle, suite à l’œuvre de Pinel et Esquirol. Après la guerre de 40-45, la libération, le grand enfermement, la
déportation, les morts de faim et de froid dans les asiles, la rupture des relations avec l’Allemagne, les américains sur le sol français, un véritable bouillonnement intellectuel apparaît à l’origine d’une révolution à la fois, thérapeutique scientifique et institutionnelle des perspectives de cure, de post-cure et de prévention.
La psychiatrie s’inscrit comme une discipline médicale sérieuse avec une pharmacopée efficace (apparition de la chlorpromazine en 1952).
C’est dans ce contexte de préoccupation environnementale et sociale que jaillit la construction d’un mode de soin psychiatrique essentiellement français, la sectorisation.
La politique de secteur entre en application dès 1971, parallèlement à la réinscription de la Psychiatrie dans le champ médical, grâce aux progrès de la biologie et de la recherche.
Cette médicalisation l’écarte totalement de la psychanalyse et ouvre celle-ci à la mondialisation par l’incorporation de la Psychiatrie américaine. Il s’agit là d’une véritable révolution
sans pour autant consolider la discipline psychiatrique comme on aurait voulu le laisser entendre à cette époque.


II - LA SECTORISATION - LES STRUCTURES
Les extraits du bilan de la sectorisation psychiatrique de la DRESS de juin 2000 numéro 2, montrent l’importance du chemin parcouru :
La sectorisation est un dispositif de santé publique qui facilite l’accès aux soins pour une population donnée ainsi que leur continuité.
La reconnaissance législative de la politique de sectorisation psychiatrique a lieu en 1985 avec la Loi du 25 juillet 1985, unifiant les modes de financement dans le cadre de l’assurance maladie.
Le secteur est désormais confié à un établissement de santé pour l’ensemble de ses activités intra et extra-hospitalières.
L’offre de soins en Psychiatrie comporte un dispositif libéral et un dispositif hospitalier public dont l’organisation distincte des autres disciplines est fondée sur la sectorisation.
La sectorisation divise chaque département en aire géodémographique : elle offreà la population de cette aire, des soins dans des structures rattachées administrativementà un service hospitalier.
Il s’agit d’une politique de désaliénation qui permet aux malades mentaux de se soigner aux différentes phases de leur pathologie, à proximité de leur lieu de vie en incluant l’ensemble des exclus.
La prévention trouve sa place dans des Centres Médico- Psychologiques, pivot du dispositif sectoriel avec les consultations, visites à domicile, etc… Ils gèrent la crise au plus près du patient.
L’hôpital de jour permet d’assurer des soins plus ou moins continus dans la semaine, le Centre d’accueil thérapeutique à temps partiel, des soins plus séquentiels et pour les cas aigus, se déploie le dispositif hospitalierà temps plein.


Extrait du bilan de sectorisation psychiatrique Juin 2000 N° 2 DRESS
La psychiatrie représente :
- 21 % des lits de courte durée
- 74 % des places de jours, de nuits, d’HAD
- 30 % des effectifs infirmiers affectés aux soins de courte durée
- 85 % des psychologues
La psychiatrie publique se divise en :
- 829 secteurs de psychiatrie générale dont 34 % en CHG
- 321 secteurs de psychiatrie infanto-juvénil dont 41 % en CHG
- 26 secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire
Le secteur psychiatrique est une entité qui structure l’organisation des soins pour les malades mentaux, avec pour finalité, en premier lieu : sortir du ghetto asilaire.
Au bout de 15 ans de fonctionnement, la sectorisation offre toujours des soins au plus près des lieux de résidence des patients afin de maintenir les liens du malade dans la communauté.
Elle a évolué au profit d’uné ventail de palettes des soins dans l’alternative à l’hospitalisationà temps complet (hospitalisationà domicile, psychiatrie de liaison), avec des unités hospitalières souvent rénovées et ouvertesà des soins ambulatoires diversifiés.
La prise en charge du malade fédérée sous la responsabilité d’un Chef de service hospitalier, constituée par les personnels des structures extrahospitalières et des services d’hospitalisation. La pluri-professionnalité des équipes consacre la volonté d’associer les aspects médicaux et sociaux de la Psychiatrie avec la notion de continuité des soins, de prise en charge globale et d’articulations en réseau avec le secteur social et le médico-social. Le secteur a vocation de promouvoir des actions précoces et propresà certains groupes de populations,
les enfants, adolescents, personnes âgées etc… La prise en charge est donc globale, allant de la prévention aux soins, à la réinsertion.
Un des principes fondamentaux de la sectorisation s’appuie sur le professionnalisme et la pluri-professionnalité.


III - L’ÉVOLUTION DES ÉQUIPEMENTS EN PSYCHIATRIE

Évolution des équipements
Les files actives
• Forte diminution de lits d’hospitalisation temps plein :
84 000 en 1987 -> 50 000 lits en 1997 soit 41 % de baisse
• Forte diminution de l’effectif soignant moyen/secteur :
- 86,8 agents en 1989-> 83,7 en 1997
A contrario
Augmentation des hospitalisées
+ 13 % entre 89 et 97
• Développement des alternatives à l’hospitalisation en psychiatrie générale et infanto-juvénile 3 000 placescrées contre 30 000 lits perdus = insuffisants
• Développement du travail en réseau :

Augmentation de 70 % de la psychiatrie de liaison entre 89 et 97
Augmentation de 98 % en 6 ans de la psychiatrie de liaison pour la psychiatrie de l’enfant
Évolution des équipements
Les files actives
• Augmentation de la file active de la psychiatrie générale :
700000 en 89 -> 1 M 100 en 99 augmentation de 55 %
• Augmentation de la file active de la psychiatrie infantojuvénile :
250 000 enfants et ados en 1991 -> 379 000 en 97
• 2 M de personnes suivies en psychiatrie libérale
Les chiffres évoqués précédemment, parlent d’eux-mêmes. Ils mettent en évidence l’accroissement du travail quotidien des secteurs et des psychiatres malgré le manque de moyens matériels notamment la fermeture des lits d’hospitalisation et le peu de création de structures alternatives à l’hospitalisation, mais aussi malgré la baisse tragique de la démographie du corps de métier infirmier et médical, dans cette spécialité.
Le constat :
• La pénurie des lits hospitaliers et le marasme des soins
• Pas d’alternative à l’hospitalisation suffisante pour palier au manque de lits
• Effets pervers de la gestion de la pénurie sur le sectorisation
• Diminution des moyens
• Chute de la démographie médicale et infirmière- « Véritable court-circuit » du soin
Actuellement, la pénurie est telle qu’il est difficile d’obtenir un lit pour hospitaliser un patient en urgence.
Est-ce une conséquence de la planification hospitalière (loi du 31 juillet 91) ?
Si la loi reconnaît la psychiatrie dans l’urgence et promulgue la psychiatrie de liaison, les agences régionales d’hospitalisation mettent l’accent sur la gestion comptable du soin et le coût de la santé : une meilleure médecine au moindre coût.
Nous ne détaillerons pas ici l’essentiel de la loi de 1991 dont le rattachement direct des cadres infirmiers à une équipe de direction infirmière.
Il s’agit donc de la 3e révolution de la Psychiatrie correspondant aux bonnes pratiques à moindre coût, dans une réorganisation, une refonte de la totalité de la santé, dans le cadre de l’accréditation.
Ces labels de qualité interviennent à un moment où l’on veut réduire le coût de la santé, où le numerus clausus posé sur les jeunes médecins provoque une chute de la démographie qui touchera rapidement plusieurs spécialités dont la Psychiatrie, dès les années 2006 jusqu’en 2020, où le même numerus clausus dans les écoles infirmières occasionne une forte réduction du corps, sans possibilité d’amélioration concrète et immédiate.
La politique de fermeture de lits, sans créer suffisamment de structures alternatives à l’hospitalisation, rend extrêmement complexe et difficile la gestion des hospitalisations, notamment l’état aigu en urgences. Le turn-over hospitalier est trop rapide, les patients non encore stabilisés se retrouvent sortis de l’hôpital, dans l’attente d’une place improbable sur une structure alternative à l’hospitalisation, elle-même saturée avec pour le CMP, un délai d’attente inapproprié pour les consultations. Par ailleurs, les patients présentent de nos jours des problèmes multiples, psychologiques sérieux, nécessitant du temps pour les résoudre, mais aussi des problèmes sociaux intriqués souvent à la précarité des demandes diversifiées, auxquelles la psychiatrie est supposée répondre.
On assiste actuellement à un véritable court circuit des soins, au détriment des patients, où la technicité médicale l’emporte sur la prise en charge psychothérapique et institutionnelle, faute de temps, de la pénurie comme de l’épuisement des moyens humains.
Les projets de sortie des patients hospitalisés embolisent la gestion des états aigus, faute de place en logements sociaux, foyers occupationnels, orientations COTOREP, sans possibilité de dérogation d’âge, dans certains établissements et constituent de véritables entraves à la prise en charge des patients au long cours, dont le vieillissement n’a jamais été anticipé, en terme de structures d’accueil.
Le personnel paramédical, très réduit, à bout de souffle, s’épuise et se démobilise face à l’énergie déployée, pour un succès dérisoire. Leur formation souvent insuffisante ne les aide pas à assurer nià assumer l’insupportable dans un contexte d’image médicale psychiatrique peu valorisée.
La qualité prônée est-elle une révolution économique au prix de l’abrogation des soins ?
Les moyens
- 58 000 = TP infirmiers (Etablissements publics et privés)
- 36000 psychologues et psychanalystes (4 000 dans les services de psychiatrie)
- 331 médecins pour 100 000 ha
- 195 095 médecins actifs en 2001
Numerus clausus :
- 8 588 en 71 contre 3 700 en 93
- 5 200 en 2003 alors que 7 000 sont nécessaires pour avoir la même densité médicale en 2015
Les psychiatres :
- 380 en 87 contre 185 en 2003
- 13200 au 1er juin 1999- 13 % des spécialistes
- 22 pour 100 000 ha en France
- 41 % de femmes - âge moyen élevé : 48,2 ans
- 6500 psychiatres libéraux soit + de 55 %
- 4500 en institutions médicosociales 15,5 m actes
- 15 % de la population hospitalisée dans 152 cliniques
La chute démographique :
- Diminution de 12 % des psychiatres prévue en 2010
- Diminution de 40 % des psychiatres en 2020 soit un nombre de 7 500 si rien de change
- Chute de la démographie infirmière par numerus clausus dans les écoles.
C’est dans ce contexte économique drastique et démographique famélique, extrêmement complexe, que se situent des tentatives de réorganisation, énième répétition de l'histoire.
Cette tentative de réorganiosation s’attaque en premier lieu aux modèles structurels du secteur d’où cette sempiternelle question : comment faire évoluer la vieille carcasse de secteur des années 60 ?


IV - LES RÉAMÉNAGEMENTS : GAGEURE OU UTOPIE
1 - Le découpage géographique
Un élargissement de celui-ci vers la notion de bassin de vie des hôpitaux généraux risque d’avoir pour effet d’annihiler la politique de secteur mise en place tout au long de ses dernières décennies.
Les exclus seraient les premiers atteints, en raison du flou des limites sectorielles. Et si la liberté de l’accès aux soins pour les patients à même d’opérer un choix est élargie, le risque engendré par l’afflux clientéliste sur certain secteur pèsera lourdement sur les structures extra-hospitalières et augmentera la désorganisation organisée.
2 - Instersectorialité et structures extrahospitalières :
Dans une perspective économique, l’accent est mis sur l’intersectorialité, où pour finalité, des secteurs appauvris pourraient juguler leur manque en utilisant les moyens d’un secteur voisin.
Si la mise en place est intéressante, poussée à l’excès, l’application devient totalement irréaliste, car elle ne tient plus compte du terrain ni de ses acteurs.
Quant au regroupement de service en fédération, voire en département, dont l’intérêt immédiat réside dans une mutualisation des moyens, leur faisabilité demeure localiséeà l’initiative de quelques uns.
De même, un travail de secteur fait d’opportunités en réponse aux besoins immédiats, par transformations de structures ou fermetures, doit faire l’objet, en réalité d’une étude très approfondie et minutieuse.
Ainsi, une récente enquête épidémiologique a pu montrer que le fonctionnement des hôpitaux de jour s’orientait préférentiellement vers un fonctionnement discontinu séquentiel, tout en poursuivant un travail de réhabilitation et de socialisation dans la durée.
Le CATTP de fonctionnement différent, dit plus léger, vise à favoriser une existence autonome des patients par des actions de soutien et des thérapies de groupe. Il intervient sur le même mode possiblement séquentiel que certains hôpitaux de jour, mais ne peut se substituer dans le contenu à ce dernier d’où l’intérêt majeur de conserver ces deux formes de structures alternatives où la réponse ne peut se définir uniquement en terme de temporalité quant à leur fonctionnalité.
3 - L’intégration des secteurs en Centre Hospitalier Général :
L’atout majeur est la prise en charge immédiate de l’urgence avec hospitalisation des états aigus, l’hospitalisation à domicile, le développement de la psychiatrie de liaison sans pour autant, perdre l’intérêt d’une politique de secteur confirmée. La règle fondamentale d’implantation de la psychiatrie en hôpital général est de trois voire quatre secteurs sur un même Centre Hospitalier pour des raisons d’intégration locale et de continuité de soins.
4 - Le PMSI :
La méthode d’évaluation a fait ses preuves dans les spécialités médicales MCO pour évaluer le coût du soin et l’activité des services.
Une importante activité à coût réduit devait permettre une rétribution de moyens.
Hélas, cette politique n’a pas été suivie.
Les études concernant sa mise en place en psychiatrie ne sont toujours pas convaincantes mais des pressions s’exercent en ce sens.
Les Etats Généraux de la Psychiatrie qui se sont déroulés à Montpellier le 5, 6 et 7 juin 2003 ont réaffirmé le souhait d’indépendance des psychiatres des hôpitaux tant que la méthode n’aura pas fait ses preuves.
5 - L’évolution des métiers :
Des propositions des tutelles, allant vers l’évolution des métiers en psychiatrie sont apparues, pour tenter de pallier à la chute de la démographie médicale.
a) Pour le paramédical :
Une reconnaissance des entretiens infirmiers est proposée ainsi que la possibilité de prescrire certaines molécules pharmaceutiques comme aux Etats Unis.
b) Pour les psychiatres des hôpitaux :
Il s’agit de développer le travail en réseau, maillage qui existe depuis de nombreuses années dans la pratique de secteur et correspond aux divers échanges cliniques, soutiens, dialogues avec divers partenaires de terrain notamment avec le médico-social pour harmoniser les soins et les prises en charge sous l’égide du chef de secteur. Mais, le réseau ne saurait se substituer à la carence profonde du médico-social ou non seulement les places manquent, mais les fondations des murs n’ont pas été décidées ni financées malgré la connaissance de chiffre alarmant signifiée d’année en année aux pouvoirs publics.
c) La position expertale élargie
Elle est secondaire aux questionnements sur les psychothérapies.
L’élaboration de « psychothérapeute like » dont la tarification codifiée offrirait un moindre coût par rapportà l’exercice psychiatrique ne résoudra pas l’attente des patients tout en réduisant la technicité. Dans cette perspective, le psychiatre prendrait place d’expert, position qui ne permet pas la prise en charge thérapeutique réelle des patients.
L’expert n’a pas vocation thérapeutique au sens judiciaire même s’il y recourt dans la ponctualité et le cadre des expertises ou réquisitions judiciaires.
Les demandes à court terme risquent de s’accroître et un conseil avisé ne s’adresse pasà des patients en psychiatrie comme en somatique.
La complexité de leur prise en charge rend compte de la nécessité pour le psychiatre de ne pas être privé de ses ressources de soins, notamment de sa relation thérapeutique, souvent au long cours, permettant la stabilisation, l’apaisement voire, la guérison.
6 - La qualité et l’accréditation :
L’évaluation de la qualité de nos pratiques se poursuit au sein même de la mise en place de l’ARTT, médicale et paramédicale.
Il est bien difficile d’imaginerà moyen terme, la résolution de nos difficultés par, entre autre, la mutualisation des moyens ou de la contractualisation.
L’ANAES s’impose au sein même de la crise hospitalière, déclin sans précédent (confer le rapport de Monsieur Couanau et le projet hôpital 2007 de Monsieur Debrosse, Dr A. Perrin, Pr G. Vallancien).
Les propositions issues de ces deux missions, notamment celle de la modernisation des statuts de l’hôpital public et de sa gestion sociale ravivent l’inquiétude des acteurs de la santé malgré la tendance affichée de restaurer leur initiative novatrice.
Comment mettre en œuvre une politique d’intéressement financier des praticiens sur des critères d’activité ou de pénibilité modulables selon les interlocuteurs et les spécialistes ?
La compétition financière, peu valorisante risque d’être déstabilisante à long terme en détruisant la compétitivité médicale jusque là organisée autour de la science et du savoir, support des vocations et du serment d’Hippocrate.
Seule, la revalorisation des grilles salariales dans leur ensemble reste une priorité nécessaire et attendue.
La nomination des praticiens, quoique ministérielle reste toutefois, subordonnée à la décision du Directeur, du Conseil d’Administration et du Président de la CME, donc régionale, sous contrat. Elle ne pourra répondre aux aspirations des médecins notamment des psychiatres des hôpitaux. Les psychiatres hospitaliers, exercent au cœur du médico-socio-judiciaire et sont déjà soumis à des pressions et des lobbies multiples. Ils ne sauraient se plier à des carrières liées « au copinage » ou « à une politique locale » dont la mobilité est réduite sans prise en compte réelle de la compétente.
Les psychiatres des hôpitaux réaffirment leur attachement au statut unique.
La disparition des services et des départements, au profit de pôles spécialisés, spécifiques, diminue largement le pouvoir de décision médical, (notamment de la CME) au profit d’un « petit nombre » choisi localement.
Enfin, la tarification à la pathologie renvoie à une totale incongruité en psychiatrie car la pratique sectorisée s’assimile littéralement à un service
d’intérêt public.


CONCLUSION
A l’aube d’une énième révolution, l’adaptation des médecins, des psychiatres, des infirmiers, des psychologues, des acteurs de la santé, hospitaliers en général, a fait largement ses preuves comme l’indique les nombreuses réformes précédentes.
Les médecins hospitaliers ont toujours su faire face et les psychiatres ont toujours été les premiers à s’unir et à se regrouper pour mieux défendre leur pratique et la qualité de leur travail. (confer les « Etats Généraux de la psychiatrie» Montpellier 5-6-7 juin 2003).
Les psychiatres de secteurs publics maintiennent leur engagement à la philosophie de la politique de secteur et au dispositif sectoriel en place.
Ils précisent l’importance de la relation thérapeutique dans l’exercice de leur discipline sur un plan clinique, séméiologique, diagnostic, pronostic et thérapeutique, sans oublier la recherche biologique.
Le devenir du psychiatre est une chose, la désorganisation des structures de soins en est une autre, mais les patients restent au cœur de nos préoccupations.
Nous sommes leur interlocuteur privilégié, leur soutien, leur meilleur ami ; en un mot, leur « véritable médecin ».

 

Biographie synthétique :
1. ALEZRAH Charles : Evolution des idées, évolution institutionnelle,
évolution des pratiques. Congrès Nationale de l’Association
Scientifique des Psychiatres de secteurs A.S.P.S. Psychoses et
Affectivité Caen 27-28 mars 2003.
2. FOUCAULT Michel : Folies et déraisons, histoire de la folie à l’âge
classique. Thèse pour le Doctorat es. Lettre. Paris. Plon 1961.
3. PERON Sylvie : Intervention, rapport II, Les glissements, les structures
et les hommes, Etats Généraux de la psychiatrie, 5 juin 2003,
Montpellier www.eg-psychiatrie.com
4. POSTEL J. QUETEL: Nouvelle histoire de la psychiatrie Dunod 1994.
5. LE LIVRE BLANC DE LA PSYCHIATRIE FRANCAISE, fédération française
de psychiatrie, 2003, Paris. JOHN LIBBEY Eurotext.
bibliographie synthétique
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