Les 4 intersyndicales de médecins hospitaliers ont constitué
un groupe de travail Retraites, y participe pour la CMH François
Thuillier. Le présent document émane du groupe et
a été actualisé par Alain Bocca en avril 2003.
Sur le site, en cliquant ici ou sur le bouton de la page d'accueil
"Officiel Santé"
, et en consultant les N° 19 et 20, vous y trouverez un interview
d'Alain Bocca par F Thuillier.
Retraites
Les Praticiens Hospitaliers relèvent du régime général
de la Sécurité sociale pour leur retraite de base
et de l'IRCANTEC pour leur retraite complémentaire. Ils disposent
en outre de deux régimes optionnels " sur complémentaires
" fiscalement déductible à la cotisation : la
PREFON et le CGOS : ces derniers sortant du cadre de cet article.
I- LA RETRAITE DE BASE SECURITE SOCIALE
A partir de 60 ans, qui est l'âge légal de la retraite,
et au plus tard à 65 ans qui est la limite d'âge statutaire
pour les Praticiens Hospitaliers (avec prolongation d'1 à
3 ans selon la situation de famille), la retraite de base était
accordée au taux plein de 50% du salaire annuel des 10 meilleures
années (limité au plafond de la Sécurité
Sociale (2432 € au 1/1/03) soit une retraite théorique
mensuelle maximale de 1216 € au 1/1/03.
En pratique malheureusement les modalités de calcul en vigueur
ne permettent d'espérer qu'une retraite mensuelle maximale
de 1020 € mensuels.
Cependant, le nombre de trimestre nécessaires pour disposer
de la retraite à taux plein est de 160 trimestres depuis
le 01/01/03. La base de calcul des 10 meilleures années est
progressivement étendue aux 25 meilleures années
II- LA RETRAITE IRCANTEC
Le montant de la retraite annuelle IRCANTEC est égal au
nombre total de points obtenus multipliés par la valeur du
point au moment de la liquidation (0.40208 € au 1/1/03).
Le droit à la retraite IRCANTEC est ouvert à taux
plein à 65 ans mais peut l'être dès 60 ans à
condition de totaliser 37,5 ans auprès des régimes
de base (sécurité sociale, CARMF, etc
). Dans
ce cas, il convient de contacter le service retraite de la Caisse
de Sécurité Sociale qui délivrera un relevé
totalisant la totalité des trimestres retenus dans les régimes
de base.
La retraite prise entre 60 et 65 ans sans avoir 37.5 ans de cotisation
est minorée de façon définitive selon le tableau
suivant.
Tableau 2
Age |
Coefficient |
Nombre de trimestres |
60 ans |
0.78 |
130 ou moins |
60 ans et 3 mois |
0.7925 |
131 |
60 ans et 6 mois |
0.805 |
132 |
60 ans et 9 mois |
0.8175 |
133 |
61 ans |
0.83 |
134 |
61 ans et 3 mois |
0.8425 |
135 |
61 ans et 6 mois |
0.845 |
136 |
61 ans et 9 mois |
0.8675 |
137 |
62 ans |
0.88 |
138 |
62 ans et 3 mois |
0.89 |
139 |
62 ans et 6 mois |
0.9 |
140 |
62 ans et 9 mois |
0.91 |
141 |
63 ans |
0.92 |
142 |
63 ans et 3 mois |
0.93 |
143 |
63 ans et 6 mois |
0.94 |
144 |
63 ans et 9 mois |
0.95 |
145 |
64 ans |
0.96 |
146 |
64 ans et 3 mois |
0.97 |
147 |
64 ans et 6 mois |
0.98 |
148 |
64 ans et 9 mois |
0.99 |
149 |
Le coefficient applicable dépend du nombre de trimestre d'assurance
réunis auprès des régimes de base et de l'âge
auquel l'affilié désire obtenir sa retraite.
C'est le coefficient le plus élevé, c'est à
dire le plus avantageux, qui sera retenu pour le calcul de sa retraite.
Exemple :
Si un agent réunit 133 trimestres d'assurance et désire
que sa retraite prenne effet à 61 ans et 3 mois, c'est le
coefficient correspondant à l'âge (0.8425) qui sera
pris en compte.
Assiette de cotisation
En règle générale, les cotisations sont assises
sur la rémunération brute et les indemnités
de gardes. Toutefois :
- Elles ne sont assises que sur les deux tiers pour les praticiens
temps plein avec secteur privé, les praticiens temps partiel,
les praticiens contractuels à temps partiel, les praticiens
adjoints à temps partiel, les praticiens hospitaliers universitaires
avec activité libérale, les assistants à temps
partiel, les attachés, les internes, faisant fonction d'internes
et résidents ;
- Elles ne sont assises que sur la rémunération universitaire
pour les chefs de clinique et assistants hospitaliers ayant un secteur
privé;
- Elles sont assises sur l'indemnité annuelle pour les étudiants
hospitaliers. Les médecins sans statut hospitalier, notamment
les médecins des hôpitaux locaux et des maisons de
retraite, les médecins nommés à titre provisoire
et les remplaçants et suppléants cotisent sur la totalité
de leur rémunération brute.
Ensuite, depuis le 1/7/96, les indemnités de garde sur place
et les " indemnités de sujetion " font partie de
l'assiette ainsi que les appels d'astreinte supérieurs à
4h (ayant donc donné lieu à indemnité de 1/2
garde ou d'1 garde).
Le taux global des cotisations (part du médecin et part de
l'hôpital) est de 5.63% sur la partie de la rémunération
limitée au plafond de la Sécurité Sociale (Tranche
A) et de 17.5% sur la partie supérieure au plafond (Tranche
B).
III- CONDUITE A TENIR
L'IRCANTEC adresse un bulletin de situation de compte récapitulatif
sur demande individuelle (il est nécessaire de préciser
le numéro de sécurité sociale et l'adresse
personnelle). Il est souhaitable d'accompagner la demande de la
photocopie des arrêtés de nomination pour une vérification
des assiettes de cotisation. Des réunions d'information peuvent
également être organisées dans les hôpitaux
par les représentants de l'IRCANTEC.
Cependant le montant des retraites servies et l'aggravation inéluctable
de la situation (augmentation rapide du salaire de référence
[prix d'achat d'un point IRCANTEC], augmentation rapide du plafond
sécu réduisant la tranche "B") nous incitent
à vous donner les conseils suivants :
1- Réclamer à votre Caisse Régionale
d'Assurance Maladie votre "Relevé de compte Assurance
Vieillesse" en précisant votre numéro d'immatriculation
Sécurité Sociale.
Si ce relevé vous paraît incomplet, faîtes parvenir
les pièces justificatives qui vous permettront de le valider.
Le calcul à partir de ce relevé de votre total de
trimestres à 60 ans vous permettra déjà une
approche de votre future retraite. En effet ce nombre extrapolé
de trimestres permettra le calcul anticipé de la retraite
Sécurité Sociale, mais aussi d'une pénalisation
éventuelle sur le total des points IRCANTEC entre 60 et 65
ans (cf. tableau 2).
2- Relevé de situation de compte IRCANTEC
Il doit vous parvenir chaque année mais il ne prend pas en
compte les périodes "validées". Il est donc
conseillé de réclamer à l'IRCANTEC 24 rue Louis
Gain 49039 ANGERS Cedex 01, le "Bulletin de situation de compte
récapitulatif" qui est complet.
3- Calcul prévisionnel de la retraite brute
- Retraite Sécurité Sociale de base
Elle ne peut être supérieure à 50% du plafond
de Sécurité Sociale (en pratique actuellement, à
42% du plafond) .Son calcul en cas de nombre de trimestres inférieur
au nombre exigé dans le tableau 1 est complexe et doit être
demandé à votre administration ou aux "Points
Accueil" Assurance Vieillesse de votre région.
- Retraite IRCANTEC
Il est très simple et consiste à multiplier le nombre
de points prévu à la liquidation par la valeur du
point. Il faut donc additionner le nombre de points déjà
acquis (il vous a été indiqué dans le relevé
annuel déjà évoqué) avec le nombre restant
à acquérir. Ce dernier vous est donné par le
tableau suivant pour un praticien hospitalier temps plein sans activité
libérale au sein de l'hôpital. (Valeur de 2002)
Echelon d'un Praticien Hospitalier temps plein sans activité
libérale |
Nombre d'années |
Points obtenus par année d'échelon |
Points obtenus dans l'échelon complet |
Total cumulé |
1 |
1 |
1407 |
1407 |
1407 |
2 |
1 |
1448 |
1448 |
2855 |
3 |
2 |
1505 |
3010 |
5865 |
4 |
2 |
1571 |
3142 |
9007 |
5 |
2 |
1686 |
3372 |
12379 |
6 |
2 |
1875 |
3750 |
16129 |
7 |
2 |
2081 |
4162 |
20291 |
8 |
2 |
2180 |
4360 |
24651 |
9 |
2 |
2295 |
4590 |
29241 |
10 |
2 |
2541 |
5082 |
34323 |
11 |
2 |
2689 |
5378 |
39701 |
12 |
4 |
3197 |
12788 |
52489 |
13 |
Selon durée |
3383 |
|
|
exemples |
6 (60 ans) |
|
20298 |
72787 |
|
11 (65 ans) |
|
37213 |
89702 |
- Cette estimation de points obtenus à l'IRCANTEC ne tient
pas compte des indemnités de garde (sur place)
Au 01/01/03, 1 garde rémunérée 237,83 €
rapportera en cotisations (patronales + salariée) x 14/100
= 33,2962 € (taux de cotisation en tranche B IRCANTEC).
La valeur d'achat d'un point IRCANTEC (appelée "salaire
de référence") est de 2,640 € pour 2002.
On acquiert donc : 33,2962: 2,640 = 12,61 points par garde.
Ceux-ci rapporteront 0,40208 (valeur du point au 1/1/03) x 12,61
= 5,07 € de retraite annuelle.
Pour 1000 gardes (exemple plausible sur une carrière complète
de 30 ans)
5,07 x 1000/12 = 422,50 E/mois (On mesure bien l'avantage acquis
par l'action syndicale en 1996).
- S'y ajoutent les points obtenus pendant l'externat, l'internat,
l'assistanat. Comme ils sont acquis essentiellement en tranche A
cela ne représente que quelques centaines de points en général.
4- Retraite
Avant impôt la retraite brute subit les prélèvements
obligatoires suivants :
(déductibles ou non du revenu imposable)
|
Régime général |
IRCANTEC |
Assurance maladie déductible |
0 |
1 |
CSG non déductible |
2.4 |
3.8 |
CSG déductible |
3.8 |
2.4 |
RDS non déductible |
0.5 |
0.5 |
TOTAL |
6.7 |
7.7 |
IV CAPITAL DECES
1- Sécurité Sociale
Versement d'un capital aux ayant-droits égal à 3
mois de salaire limité au plafond S.S. soit au 1/1/02 :
2432 x 3 = 7296 €.
Ce capital échappe aux droits de succession et aux cotisations
sociales. Il est accordé pendant la période d'activité
du Praticien (il est versé aux bénéficiaires
"prioritaires", personnes à charge de l'assuré,
dans l'ordre suivant : conjoint, enfants, ascendant, concubin).
En cas de "prioritaires non à charge" dans l'ordre
suivant : conjoint non séparé, enfants, ascendants.
2- IRCANTEC
Versement d'un capital égal à 75% des émoluments
soumis à cotisation les 12 mois précédant le
décès (1 salaire annuel si la base de cotisation est
égale à la rémunération brute).
Exemple pour un praticien temps plein sans activité libérale
à l'hôpital : 13e échelon au 01/01/03 :.75 x
84024 € = 63018 €.
Exemple pour un praticien temps plein avec activité libérale
et au 13ème échelon en 2003 : (84 024 € x 2/3)
x 75% = 42 012 €
IV- PENSION DE REVERSION
En cas de décès du conjoint, le veuf ou la veuve
peut bénéficier à certaines conditions d'une
pension de réversion calculée sur la base des pensions
de retraite que percevait (ou aurait perçues) le conjoint
décédé.
1- Sécurité Sociale
Elle est égale à 52% de la pension de retraite du
conjoint décédé. Elle est versée aux
conditions suivantes :
- Le conjoint survivant doit être âgé d'au moins
55 ans ;
- Le mariage doit avoir duré au moins 2 ans à la date
du décès (toutefois lorsque au moins 1 enfant est
issu du mariage, aucune condition de durée n'est exigée).
Les ressources personnelles du conjoint survivant ne doivent pas
dépasser le SMIC. La pension de réversion peut se
cumuler avec la pension de sécurité sociale du conjoint
survivant dans les limites suivantes :
- 52% du total de la retraite personnelle du conjoint survivant
et de la retraite de l'assuré décédé
ayant servi de base de calcul pour la pension de réversion.
- 73% du montant maximum de la pension de retraite du régime
général (la limite la plus avantageuse est sur la
retenue).
2- IRCANTEC
Pour les veufs et les veuves
La veuve non remariée d'un agent ou d'un ancien agent a
droit, à partir de 50 ans, à une allocation de retraite
calculée sur la moitié du total des points acquis
par le défunt, (sans qu'il soit tenu compte du coefficient
d'anticipation dont ce total a pu être affecté pour
la liquidation de la retraite du mari). Si elle a moins de 50 ans
et 2 enfants de moins de 21 ans, elle pourra bénéficier
d'une pension de réversion.
Le veuf non remarié d'un agent ou d'un ancien agent a droit,
à partir de 60 ans, à une allocation de retraite calculée
sur la moitié des points acquis par le défunt et la
limite de 26000 points pour la carrière du conjoint effectuée
avant le 18 mai 1990. En application de la jurisprudence européenne
du 17 mai 1990, pour la partie de la carrière effectuée
après cette date, le veuf a droit à la réversion
à 50 ans ou avant cet âge s'il a 2 enfants de moins
de 21 ans.
Une condition d'antériorité du mariage est exigée.
En cas de remariage, l'allocation de veuf ou de veuve est supprimée.
Pour les enfants ou infirmes
Les enfants de moins de 21 ans d'un agent ou ancien agent ont chacun
droit, après le décès de leur père et
mère et jusqu'à 21 ans à une allocation calculée
sur le cinquième du nombre des points acquis par l'agent
décédé, sans qu'il soit tenu compte du coefficient
d'anticipation dont ces points ont pu être affectés.
L'entrée en jouissance de l'allocation d'orphelin est fixée
au premier jour du mois suivant le décès du dernier
des parents.
PRE
RETRAITES
Le Congé de Fin d'Exercice (CFE), la Cessation Progressive
d'Exercice (CPE) et la retraite progressive (RP) alignent en matière
de pré-retraite notre statut de praticien temps plein sur
le droit commun de la fonction publique (non titulaire) qui est
notre référence de base.
La CPE et le CFE répondent à une demande présentée
spécifiquement par le SNPHAR au cours des négociations
statutaires de 1993 (restées sans résultat) et de
96-97 (enfin productives).
Leur objectif est de compléter notre statut par les avantages
en matière de préretraite de la fonction publique
hospitalière. Il s'agit de faire face d'une part au problème
d'un vieillissement démographique inéluctable des
PH dont la moyenne d'âge dépassera bientôt 50
ans, d'autre part aux problèmes de pénibilité
d'exercice notamment liés aux charges de gardes et astreintes.
L'obtention d'avantages idéaux, spécifiques, adaptés
aux médecins hospitaliers (durée de cotisation raccourcie,
assouplissement du "choix définitif" de la CPE)
était difficilement négociable.
Nos revendications suivantes en cours de discussion (prise en compte
des gardes et astreintes dans l'ancienneté, l'intégration
des primes dans l'assiette) pourra peut-être subvenir à
ces inconvénients.
Le problème du financement de ces mesures est le plus grave
: aucune mesure spécifique n'est prévue pour remplacer
le mi-temps perdu de la CPE ou le plein temps perdu du CFE. En cas
de refus de l'hôpital de financer la mesure, "l'intérêt
du service" (généralement apprécié
par le chef de service) peut être le critère malheureusement
décisif.
LA RETRAITE PROGRESSIVE
Cet avantage statutaire est accordé aux Praticiens Hospitaliers
à leur demande à partir de 60 ans. Il est très
intéressant mais les conditions sont draconiennes. (Loi n°88-16
du 05/01/1988).
1- Conditions à remplir
- Avoir atteint 60 ans,
- Justifier du nombre de trimestres d'assurance vieillesse nécessaires
pour obtenir une retraite à taux plein, (160 trimestres)
- Avoir un temps réduit, 50% ou 80% ou l'obtenir avant les
démarches pour la Retraite Progressive (RP).
2- Le montant de la retraite progressive
2.1 Le régime général sert à l'intéressé
une fraction de la pension qui serait la sienne s'il ne travaillait
plus, déterminée comme suit :
Temps réduit |
Fraction de la pension |
50% |
50% |
80% |
30% |
2.2 Les mêmes dispositions sont appliquées pour
l'IRCANTEC (l'arrêté du 24/09/1990 prévoit que
sa fraction de retraite est servie lorsque l'intéressé
bénéficie de la retraite progressive (RP) du régime
général)
La fraction de temps accordée ne peut être modifiée
avant 1 an même si l'intéressé change de pourcentage
de temps réduit. Elle est supprimée si le PH revient
à temps plein.
LA CESSATION PROGRESSIVE D'EXERCICE
1- Application
Les Praticiens Hospitaliers ayant formulé une demande peuvent
bénéficier de la cessation progressive d'exercice,
sous réserve de l'intérêt du service.
2- Conditions
- Etre agé de 55 ans au moins,
- Avoir accompli au moins 25 années de Services militaires
ou civils effectif accomplis en qualité de fonctionnaire
ou d'agent public
- Ne pas remplir les conditions requises pour obtenir une pension
à jouissance immédiate,
- Exercer les fonctions à mi-temps,
- Choix définitif,
- Ne pas reprendre une activité rémunérée
auprès d'un établissement public
3- Rémunération
- Rémunération à mi-temps (50%)
- Indemnité exceptionnelle de 30% non assujettie à
l'IRCANTEC
4- Retraite
Mise à la retraite immédiate dès l'obtention
d'une pension à jouissance immédiate = 60 ans.
La CPE présente l'avantage d'une condition d'ancienneté
dans le service public facile à obtenir : il s'agit d'être
salarié du service public à l'âge de 30 ans.
Les inconvénients sont sévères :
a. l'absence de cotisation à l'IRCANTEC sur les 30 % est
très pénalisante :
2200 points enlevés par an sur 3383 au 13ème échelon
soit 11000 points sur 5 ans, soit 11000 x 0,40208 / 12 = 368 €
de perte de retraite mensuelle. Cette pénalité n'existe
évidemment pas si le praticien était déjà
à temps réduit à 50% ou est moindre s'il était
à temps réduit à 80%.
b. La retraite définitive est obligatoire à 60 ans
avec les pénalités éventuelles tant sur le
plan de la retraite SS que de l'IRCANTEC : il convient donc de bien
simuler sa situation à 60 ans d'autant que le choix initial
est définitif.
LE CONGE DE FIN D'EXERCICE
Les Praticiens Hospitaliers, nés entre le 01/01/43 et le
31/12/46 peuvent accéder sur leur demande et sous réserve
des nécessités de la continuité et du fonctionnement
du service, s'ils remplissent les conditions suivantes :
1- Conditions
- Etre âgé de 58 ans au moins, 60 ans au plus,
- Ne pas bénéficier d'un congé non rémunéré,
- Justifier de 160 trimestres validés au titre des régimes
de base obligatoire d'assurance vieillesse,
- Avoir accompli au moins 25 années de services militaires
ou civils effectifs en qualité de fonctionnaire ou d'agent
public,
- Choix définitif.
2- Revenu de remplacement
- 70% du salaire brut soumis à cotisations sociales obligatoires
calculé sur la moyenne des salaires perçus au cours
des six derniers mois précédant le départ en
congé de fin d'exercice (cotisations à l'IRCANTEC
sur la totalité des 70%)
- Les Praticiens Hospitaliers restent assujettis à leur régime
de sécurité sociale pour l'ensemble des risques autres
que le risque vieillesse. Le congé de fin d'exercice n'ouvre
aucun droit au titre du régime général d'assurance
vieillesse de sécurité sociale. Toutefois ces personnels
continuent à acquérir des droits à l'IRCANTEC.
3- Retraite
Le congé de fin d'exercice cesse de plein droit à
la date où les praticiens bénéficient d'une
pension de retraite du régime général d'assurance
vieillesse = 60 ans.
Le CFE est hors de portée de la majorité de nos collègues
sauf les mères de plusieurs enfants qui peuvent ainsi réduire
la condition la plus lourde qui est de réunir les 160 trimestres
validés à 58 ou 59 ans ( 2 années validées
par enfant).
L'obtention de 25 ans de service public est évidemment encore
plus facile à 58 ans qu'à 55.
Par contre la cotisation à l'IRCANTEC sur l'ensemble du revenu
de 70% n'entraîne pour deux ans maximum de bénéfice
de la mesure qu'une pénalisation tolérable vis à
vis de notre retraite complémentaire IRCANTEC.
r. 2003 - A. Bocca - 9ème édition