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Derni�re chance ?
Depuis le choc des pr�sidentielles,
on ne vous entend plus, mesdames et messieurs les � experts �
m�diatiques en sant� publique, tenants de la ma�trise comptable,
perroquets des technocrates, diffuseurs de la pens�e unique,
pourfendeurs de m�decins, thurif�raires du pouvoir, conseilleurs
hospitaliers de tous poils?
O� �tes-vous donc pass�s, vous qui de vos bureaux vous �rigiez en
juges? O� vous cachez-vous donc aujourd'hui, vous qui avez mis le
feu aux professions de sant�?
Les mea culpa
des politiques, les repentirs providentiels des uns et des autres
seraient-ils parvenus � vos oreilles?
Entendez-vous le r�le du monde de la sant�? Ressentez-vous son malaise?
Soup�onnez-vous que la m�decine risque de perdre son �me? Comprenez
vous que l'h�pital va mal, va tr�s mal, croule sous le poids toujours
croissant de la r�unionite, s'engouffre dans la spirale insens�e
de commissions et de comit�s aussi divers que vari�s, s'enlise dans
des protocoles formalistes et rigides, et s'�touffe d'audits, d'expertises
et de projets qui n'accouchent le plus souvent que de souris�
Les chirurgiens ne se sentent plus respect�s, d�vor�s par cette
soci�t� de paperasse et ce parasitisme bureaucratique relevant d'un
monde virtuel.
Nous les chirurgiens, avec nos �quipes, sommes sur le terrain. Chaque
jour, confront�s � la maladie et � la mort, nous devons faire
ce que nous pouvons avec le peu de moyens qui nous sont octroy�s,
en engageant notre pleine et enti�re responsabilit� civile et p�nale.
Nous les chirurgiens hospitaliers, dans l'utopie de la jeunesse,
avions cru nous engager dans un syst�me de soins performant
qui donnait les meilleurs chances � tous. Avons-nous fait le bon
choix ? O� en sommes-nous aujourd'hui? Nous nous d�battons
pour op�rer dans un monde kafka�en, r�gi par le principe de Peters.
Les 35 heures sont devenues un droit. Les personnels hospitaliers
comme les autres doivent pouvoir en profiter. Mais comment,
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