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Le SCIALYTIQUE
  �claire le chirurgien des h�pitaux                        LETTRE du SCH   N� 9      MAI  2002

EDITO

Derni�re chance ?


Depuis le choc des pr�sidentielles, on ne vous entend plus, mesdames et messieurs les � experts � m�diatiques en sant� publique, tenants de la ma�trise comptable, perroquets des technocrates, diffuseurs de la pens�e unique,  pourfendeurs de m�decins, thurif�raires du pouvoir,  conseilleurs hospitaliers de tous poils?

O� �tes-vous donc pass�s, vous qui de vos bureaux vous �rigiez en juges? O� vous cachez-vous donc aujourd'hui, vous qui avez mis le feu aux professions de sant�?

Les
mea culpa des politiques, les repentirs providentiels des uns et des autres seraient-ils parvenus � vos oreilles?

Entendez-vous le r�le du monde de la sant�? Ressentez-vous son malaise? Soup�onnez-vous que la m�decine risque de perdre son �me? Comprenez vous que l'h�pital va mal, va tr�s mal, croule sous le poids toujours croissant de la r�unionite, s'engouffre dans la spirale insens�e de commissions et de comit�s aussi divers que vari�s, s'enlise dans des protocoles formalistes et rigides, et s'�touffe d'audits, d'expertises et de projets qui n'accouchent le plus souvent que de souris�

Les chirurgiens ne se sentent plus respect�s, d�vor�s par cette soci�t� de paperasse et ce parasitisme bureaucratique relevant d'un monde virtuel.

Nous les chirurgiens, avec nos �quipes, sommes sur le terrain. Chaque jour, confront�s � la maladie et � la mort,  nous devons faire ce que nous pouvons avec le peu de moyens qui nous sont octroy�s, en engageant notre pleine et enti�re responsabilit� civile et p�nale.

Nous les chirurgiens hospitaliers, dans l'utopie de la jeunesse, avions cru nous engager dans un syst�me de soins  performant qui donnait les meilleurs chances � tous. Avons-nous fait le bon choix ? O� en sommes-nous aujourd'hui?  Nous nous d�battons pour op�rer dans un monde kafka�en, r�gi par le principe de Peters.

Les 35 heures sont devenues un droit. Les personnels hospitaliers comme les autres doivent pouvoir en profiter. Mais comment,

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